Le cabinet d’analyse de données, Cambridge Analytica, qui a collaboré avec l’équipe électorale de Donald Trump a récolté des millions de profils Facebook menant à une des plus grandes exfiltrations de données de Facebook de l’histoire.
Une application appelée thisisyourdigitallife créée par Professor Aleksandr Kogan permettait de rémunérer des utilisateurs qui faisaient des tests de personnalité à travers leur compte Facebook. Mais l’application en plus de récupérer les informations personnelles des 270’000 utilisateurs de cette application, récupérait aussi les informations personnelles des amis des utilisateurs, menant à 50 millions de profils analysés qui ensuite ont été partagés avec Cambridge Analytica.
Ces profiles, une fois analysés, permettaient de définir les personnes les plus facilement influençables et quels étaient sujets importants pour eux. Ces informations ont surement aidé Trump à gagner les élections américaines, mais auraient aussi influencé des décisions dans le Brexit, au Kenya, en Colombie et en Inde.
Analyse :
Nos actions sur Facebook peuvent inférer beaucoup d’information sur notre personnalité, préférence et opinion. Une étude en 2013 a montré que rien qu’en analysant des « like », il pouvait deviner l’orientation sexuelle d’un utilisateur, si les parents étaient divorcés et s’il consommait de la drogue.
Ce qui est surprenant dans cette affaire c’est que l’application pouvait lire les actions des amis de l’utilisateur permettant d’analyser des informations qui n’ont pas explicitement été partagées avec l’application, et dont l’utilisateur n’avait aucune idée.
Comme toujours, il est essentiel que les utilisateurs de Facebook (et de toutes autres plateformes en ligne) comprennent les règles de protection de la vie privée et prennent le temps de réfléchir lorsqu’ils les configurent. Finalement, il faut toujours bien se poser la question avant de publier ou « liker » quelque chose : « est-ce que cette déclaration me définit et correspond à l’image que je veux qu’on ait de moi ».