La reconstruction de Notre Dame par les nouvelles technologies

3 juin 2019

La reconstruction de Notre Dame par les nouvelles technologies

Par Nicolas Babin

Le 15 Avril à 18 :20, le monde apprenait avec effroi la destruction d’une partie de Notre Dame à Paris. Cette catastrophe nous faisait tous réaliser que rien n’est éternel et que malgré toutes les précautions prises depuis plus de 800 ans, en quelques heures un des joyaux de l’humanité pouvait disparaitre par les flammes. Malheureusement à travers les siècles de nombreux monuments ou de nombreuses œuvres d’arts ont disparu sans que nous ne puissions rien faire. Même très dernièrement lorsque les Talibans en Afghanistan ont détruit des statues de Bouddha vieilles de plus de 1000 ans à la dynamite, rien n’a pu être fait. Dans le cas de Notre Dame, voyons-le côté le moins négatif de la situation. Notre Dame a été digitalisée et photographiée sous toutes ses coutures. Aujourd’hui donc nous allons nous attacher à la reconstruction de cette édifice légendaire. Je ne suis pas un architecte mais en tant qu’ardent supporteur du verre à moitié plein plutôt que du verre à moitié vide, j’ai voulu vous expliquer ce que je pouvais imaginer en termes de nouvelles technologies (numériques) qui pourraient aider à une reconstruction optimale et rapide de Notre Dame.

Tout d’abord comme je l’expliquais dans mon introduction, Notre Dame a déjà été digitalisée. Ceci représente donc une base numérique non négligeable. Elle peut être utilisée pour faire des analyses et préparer la reconstruction. Cette base de données permettra ainsi aux informaticiens de faire des propositions quant aux matériaux à utiliser, aux scenarii météo et au scenarii catastrophes.

En utilisant une base de données de type Big Data (base de données très importante et non structurée), il sera ainsi possible de faires des analyses prédictives avec des algorithmes d’intelligence artificielle. Ainsi les prédictions de résistance au vent, au feu, au tremblement de terre, aux bombes, de vieillissement des matériaux, aux tempêtes, aux orages, etc… permettront d’optimiser l’architecture et les matériaux pour s’assurer une longévité optimale de Notre Dame v2.0.

Les technologies comme la réalité virtuelle, augmentée et mixte aideront à prévoir de manière visuelle comme si la cathédrale avait été reconstruite. Les ingénieurs pourront ainsi regarder en imaginant beaucoup de scenarii à quoi la nouvelle cathédrale ressemblera et surtout comment elle pourra résister à toutes formes d’agression. Pour mémoire et d’après Wikipédia, la réalité virtuelle crée un environnement avec lequel l’utilisateur peut interagir. La réalité virtuelle reproduit donc artificiellement une expérience sensorielle, qui peut inclure la vue, le toucher, l’ouïe et l’odorat (visuelle, sonore ou haptique). La réalité augmentée ajoute des éléments virtuels dans un environnement réel. La réalité augmentée est la superposition de la réalité et d’éléments (sons, images 2D, 3D, vidéos, etc.). Enfin, la réalité mixte est un mélange de la réalité virtuelle et de la réalité augmentée.

Grâce à ces technologies, les plans concoctés pourront être validés (en s’assurant qu’ils sont corrects) et les ingénieurs, financiers et ouvriers pourront visiter Notre Dame de manière virtuelle et ainsi se former à leur travail de reconstructeur.

Les tailleurs de pierres, les charpentiers, menuisiers, électriciens, couvreurs et autres seront toujours la mais ils travailleront de manière plus intelligente. Ils seront augmentés par la technologie.

D’autres technologies telles que les drones pour aller calculer des mesures dans des endroits inatteignables ou des robots qui pourront remplacer des hommes dans des situations périlleuses ou pour des opérations très minutieuses pourront également être utilisées.

C’est vrai, la destruction partielle de Notre Dame est un désastre et oui cette « foret » que constituait la charpente brulée ne sera pas récupérée ; mais, nous pouvons améliorer l’architecture, nous pouvons également décider soit de recopier l’ancienne architecture soit aussi de l’améliorer et de l’optimiser.  Il en est de même pour les coûts qui seront aussi optimisés car la reconstruction sera planifiée virtuellement. Notre Dame peut devenir plus résistante que jamais et ainsi s’assurer que même si elle a pu durer 800 ans, la nouvelle cathédrale pourra durer pour l’éternité.

 

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