Interview de . Graziella Jayet-Mavilia -Area Manager Europcar
Le Monde Economique Lancé pour la première fois en 2018 par l’entreprise d’autopartage Mobility, le système de scooters électriques en flotte libre gagne du terrain en Suisse. Peut-on dire que rouler en scooter électrique, c’est promouvoir un certain style de vie ?
Graziella Jayet-Mavilia : Tout à fait, Nous souhaitons pouvoir offrir une alternative aux personnes ayant besoin de mobilité urbaine, mais également sensibles aux questions liées à l’environnement. Cette voie nous l’avons déjà ouverte en primeur depuis 2015, avec la possibilité de louer des Tesla, mais également l’Audi A3 e-tron hybride, et dernièrement l’Audi e-tron, 100% électrique.
Le Monde Economique Europcar va expérimenter pour la première fois à Genève son service de location de deux-roues qui sera certainement lancé cet été. Pourquoi l’intérêt d’Europcar pour ce type de mobilité qui est en décalage avec son marché traditionnel (location de voitures et utilitaires) ?
Graziella Jayet-Mavilia : L’un de nos objectifs a toujours été de pouvoir décliner une mobilité clients de A à Z. En complément de nos véhicules équipés pour les personnes à mobilité réduite, la location de campers ainsi que toutes les offres plus « usuelles », il était donc évident que nous nous devions de proposer ce produit à notre clientèle urbaine.
Le Monde Economique Quel est le public cible ?
Graziella Jayet-Mavilia : Nous constatons que les personnes qui habitent en ville se délestent de leur véhicule au profit d’une mobilité douce. Ces scooters s’adressent donc à eux, mais également à toute personne qui doit pouvoir se déplacer en ville le temps d’une journée sans être dépendant des transports publics. La facilité de garer le scooter ainsi que son autonomie garantit des déplacements rapides, sûrs et écologiques.
Le Monde Economique N’y a-t-il pas un risque d’un manque à gagner pour Europcar car le client, au lieu de louer une voiture, porte son choix sur un scooter pour des raisons économiques et pratiques ?
Graziella Jayet-Mavilia : Non car nous touchons là deux publics bien distincts. La personne louant un véhicule en a généralement besoin pour effectuer de plus grandes distances, mais également pour des besoins en terme d’espace.
Le Monde Economique Face à l’arrivée programmée des véhicules autonomes et à l’émergence de nouveaux modes de consommation, l’avenir de la mobilité, se dessinera-t-il aussi par le car sharing ?
Graziella Jayet-Mavilia : Le virage dans le secteur d’activité a déjà été amorcé et ce, depuis quelques années déjà. Fidèles à l’un de nos principes « Happy to help » qui veut que « ce sont les besoins de notre clientèle qui orientent nos affaires et définissent nos prestations », nous travaillons constamment dans ce sens afin d’identifier et développer les nouveaux besoins.