Qu’est-ce que le bonheur? Suffit-il de vivre avec sagesse pour être heureux? N’y faut-il pas au contraire un brin de folie? Doit-on se contenter de son sort ou essayer d’être l’acteur de son bonheur? Le plaisir suffit-il à nous rendre heureux? L’auteur romand Michel d’Anielo fait le point dans son nouvel ouvrage baptisé «Le bonheur par la sagesse». Toutes ces questions sont aussi vieilles que l’humanité. Elles n’ont peut-être pas de réponses simples mais les philosophes, les médecins et les écrivains nous livrent ici leurs convictions et leurs astuces. Oui l’on peut devenir heureux! Ce n’est qu’un acte de lucidité et de volonté qui est à la portée de chacun d’entre nous.

Quelque 190 mots d’auteurs, commentés par Michel D’Anielo dans un langage simple et illustrés avec poésie par Niki Kiriakantonakis, sont autant de compagnons de route. Ces citations ne sont pas des recettes du bonheur mais ce sont des aides, des témoins qui expliquent les rapports entre nos espoirs et la réalité. La première condition du bonheur est la santé et cette évidence mérite d’être explicitée. Schopenhauer le dit d’un mot: «un mendiant en bonne santé est plus heureux qu’un roi malade». Or il est en notre pouvoir de préserver notre santé et nous ne pouvons pas en blâmer les autres ou le destin. A l’image de la bonne santé le bonheur se décline comme un bien-vouloir au quotidien, comme une prise de conscience du temps qui passe et ne reviendra plus.

On peut suivre le fil de ce livre page après page ou l’ouvrir au gré de son inspiration, au hasard du jour. Pour vivre l’instant présent et le savourer, cultiver le détachement mais aussi l’ouverture aux autres, et développer ses talents et ses dons pour créer. Pour rester curieux du monde et continuer à apprendre comme si nous ne devions jamais mourir. Et pourtant, apprendre à vivre avec l’idée de notre finitude pour nous aider à apprivoiser l’idée de la mort elle-même. Avec «Le bonheur par la sagesse» les pensées des grands esprits s’animent et nous deviennent familières. Nous réalisons avec Michel D’Anielo, scientifique et poète, que l’humanité est une et que le temps n’existe pas. Il n’est qu’une illusion de plus. Dans cette réconfortante unité, notre propre destinée trouve des repères et même, parfois, des réponses.