BEI : un accord de prêt pour financer l’adhésion du Cameroun à l’Agence pour l’assurance du commerce en Afrique

11 mars 2020

BEI : un accord de prêt pour financer l’adhésion du Cameroun à l’Agence pour l’assurance du commerce en Afrique

Photo crédit  © Agence Ecofin

(Agence Ecofin) – Le Cameroun vient d’effectuer un grand pas en vue d’entrer dans le capital de l’Agence pour l’assurance du commerce en Afrique.  En effet, le ministre de l’Economie, Alamine Ousmane Mey, a signé le 9 mars à Yaoundé, avec le directeur de la Banque européenne d’investissement (BEI) pour la région Afrique centrale, Nikolaos Milianitis, un accord de prêt d’un montant de 7,4 milliards FCFA.

Ledit accord de financement, d’un taux d’intérêt de 7,49%, est destiné à la prise en charge de la contribution du Cameroun au capital de l’Agence pour l’Assurance du Commerce en Afrique (ACA). 

« L’attrait de notre pays, le Cameroun, s’en trouve rehaussé pour davantage attirer les capitaux étrangers indispensables au développement de nos secteurs prioritaires. Il s’agit d’un nouveau pas décisif vers la mobilisation accrue des financements complémentaires que nous savons nécessaires à la mise en œuvre réussie du vaste programme d’investissements publics du Cameroun », s’est réjoui Alamine Ousmane Mey.

Avec cet investissement soutenu par la BEI, a expliqué Nikolaos Milianitis, les acteurs du secteur privé auront accès à tout un mécanisme de garanties et d’assurances. Ce qui contribuera à l’amélioration du climat des affaires. « Cette opération permettra éventuellement d’améliorer le coût de financement de la dette publique et de faciliter la mise en place des projets du type partenariat public-privé, entre autres », a affirmé le représentant de la BEI.

L’ACA est une organisation multilatérale couvrant le risque politique et le risque de crédit commercial en Afrique. Concrètement, il apporte son concours aux États africains membres pour réduire les coûts d’emprunts. En cela, son intervention est une alternative à l’endettement souverain classique représentant actuellement près de 60% de la dette publique africaine.

Le capital social de cette organisation est variable et fondé sur un capital nominal initial autorisé de 1 milliard de dollars américains, divisé en 10 000 actions d’une valeur paritaire de 100 000 dollars américains. Les membres peuvent souscrire des actions dans le capital de l’ACA, conformément à leur catégorie de participation.

Dans la catégorie A, celle sollicitée par le Cameroun, les actions sont ouvertes aux États africains. Cette catégorie doit à tout moment représenter au moins 51% du capital social de l’ACA.

Sylvain Andzongo

 

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