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Les banques traditionnelles font mieux que résister face aux néo-banques (Revolut, N26) et le digital reste en croissance forte durant la crise Covid-19.
La digitalisation du secteur bancaire progresse toujours en 2020, et, après la percée remarquée des néo-banques étrangères (Revolut, N26) en 2 ans à peine en Suisse, les établissements traditionnels reprennent la tête de notre classement avec dans l’ordre UBS et PostFinance aux deux premières places. Swissquote a également bien progressé, portée par la volatilité des marchés et sa plateforme de trading.
Le «Mobile banking» comme moteur de croissance
Revolut et N26 sont arrivés récemment sur le marché suisse (respectivement en 2018 et 2019), mais ont rapidement percé sur une offre simple de mobile banking et trading, sans offrir tous les services bancaires (hypothèques par exemple). Depuis, leur hégémonie sur les applications mobiles n’est plus contestée.
Les banques traditionnelles ont bien entendu réagi, en enrichissant leurs offres mobiles, mais aussi en continuant d’investir massivement dans les médias digitaux avec +21% de croissance en 2020.
Sur les réseaux sociaux, cette croissance a été aussi forte, tirée principalement par Instagram, les autres réseaux (Facebook notamment) étant quasiment stables.
Les banques suisses avec une offre purement digitale (Swissquote, Neon, Banque Cler, etc.) ont réagi de manière dispersée. Swissquote a tiré son épingle du jeu, avec des marchés financiers chahutés qui ont attirés les investisseurs. La croissance est l’une des plus fortes du secteur sur tous les domaines (web, social, marketing), sauf sur le mobile.
Enfin, certaines banques cantonales (Zurich et Vaud) ont également développé leur digitalisation. La ZKB progresse sur tous les domaines (web, mobile, social, marketing), et la BCV principalement sur le web, les app mobiles, en restant en retrait sur les réseaux sociaux. Ces acteurs se concentrent davantage sur une expérience mixte entre digital et agences de proximité qui restent leur point fort.
Globalement, les budgets dédiés au marketing digital ont fortement augmenté en 2020 (+21%), et les réseaux sociaux sont davantage utilisés dans cette période crise. L’engagement montre également une croissance importante (+21%) et Facebook prend de l’importance (+47% d’engagement). Cela reste remarquable dans un contexte de recul des budgets durant la période de confinement.
La crise Covid pour accélérer la digitalisation du marché bancaire ?
Le confinement a profondément modifié les habitudes des consommateurs, avec un boost évident sur les usages digitaux.
Même pour un secteur conservateur comme la banque, les clients ne pouvaient plus gérer leurs affaires courantes en agences aussi facilement. Alors, est-ce que cette crise du Covid-19 est aussi un accélérateur de la digitalisation pour les banques ?
Cette crise accélère les besoins et les usages digitaux, et les clients réclament davantage de services numériques. Les acteurs du secteur bougent en conséquence : PostFinance va lancer une néo-banque en 2021, avec Revolut en ligne de mire, tandis que Revolut annonce vouloir développer son offre dans l’assurance, alors que dans le même temps sa croissance semble ralentir. Les rapprochements entre banques et les autres secteurs semblent aussi devenir une tendance, avec la néo-banque Neon qui compte désormais l’assureur Helvetia, et le spécialiste de l’eCommerce Qoqa comme actionnaires. Enfin, nous pouvons citer le dernier né qui s’appelle Flowbank, nouvelle banque en ligne à Genève, qui se concentrera sur sa propre plateforme de trading.
Le marché bancaire reste donc très dynamique, les clients et la crise semblent être des moteurs de la digitalisation des offres et de l’expérience. Si les relations en agence et en digital se complètent, et ne se concurrencent pas vraiment actuellement, qu’en sera-t-il demain ? Est-ce que les nouveaux usages digitaux vont-ils porter les banques digitales vers un nouveau sommet, alors que les néo-banques semblent subir une crise de croissance ?
Index Digital : La performance digitale globale du secteur
Nous présentons ici le classement global issu de l’Index digital Colombus Consulting, mesurant la performance digitale à 360° des assureurs selon 30 indicateurs (web, mobile, marketing et social). Les résultats montrent sans surprise des situations très différentes entre les acteurs.
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