Interview M. Michael Gebreziabiher, Directeur de Flash-Security Group
Monde Economique Les sociétés de sécurité privées font désormais partie de notre quotidien, que ce soit au bureau, dans les grandes surfaces, et même dans les services publics. Véritable tendance de fond, leur montée en puissance n’est-elle pas inquiétante?
Michael Gebreziabiher La situation mondiale n’est-elle pas inquiétante avec l’accroissement de l’intégrisme et du terrorisme, la recrudescence des vols, la montée de la délinquance et de la criminalité…?
Qu’est-ce qui est inquiétant? Que les gens prennent des dispositions légales pour protéger leurs biens ainsi que la santé de leurs proches et la leur ? Et pour ce qui est du domaine professionnel, en plus de préserver une atmosphère sereine et propice au développement, il s’agit de protéger entre autres, les valeurs des entreprises, la recherche, le développement.
Monde Economique Le marché de la sécurité est constitué d’acteurs et d’entreprises exerçant des activités très diverses avec des logiques et un savoir-faire différents, voire opposés. Comment Flash Security Group se positionne-t-il face à ses concurrents?
Michael Gebreziabiher La concurrence, nous n’en avons pas. Flash-Security Group, intellectualise la sécurité. Nous souhaitons associer à l’efficacité de nos stratégies, l’élégance, l’éloquence, l’allure. Notre philosophie d’entreprise est claire, Flash-Security Group est à même de mettre en place, des équipes spécialisées capables d’être intégrées dans différents milieux ou pays et qui peuvent ensuite intervenir en toutes circonstances.
Monde Economique Dans un secteur aussi sensible que celui de la sécurité, un bon agent ne se trouve pas du jour au lendemain. Comment répondre efficacement aux demandes toujours nombreuses?
Michael Gebreziabiher Qu’est-ce qu’un bon agent ? C’est un professionnel qui remplit parfaitement la mission qui lui est confiée à l’entière satisfaction du client. L’agent de sécurité fait partie des nouveaux métiers. Il est en constante évolution avec de nouveaux services, de nouvelles attributions, tout ceci demande bien entendu de nouvelles formations.
Il faut savoir que le profil de l’agent de sécurité a énormément changé depuis quelques années. Pour la nouvelle génération, ce n’est plus le livreur qui ne peut plus exercer, car il a mal au dos, ni l’étudiant ou le retraité qui arrondissent leurs fins de mois. Cela existe peut-être encore, mais reste l’exception et, chez Flash Security Group, c’est toujours un professionnel qui a suivi un cursus d’agent de sécurité et qui pratique une formation continue, ce qui est obligatoire de surcroît.
Il y a deux types de formation, celle d’agent de sécurité et celle qui répondra précisément au cahier des charges du client. Cette dernière lui sera prodiguée par nos soins.
Pour répondre à votre question, engager un nouvel agent, coûte beaucoup d’argent à l’entreprise. Il s’agit de ne pas nous tromper, car cela pourrait impacter de manière négative la satisfaction du client et créer des coûts supplémentaires. Il faut donc être attentif et définir le poste avec précision, car en haute sécurité, un agent n’est pas un pion que l’on va déplacer à notre bon vouloir. Chaque client a des demandes précises, il peut même y avoir des demandes pour des spécialités différentes chez un même client.
Pour le recrutement, il faut : désigner le poste avec précision, passer des annonces en spécifiant nos besoins. Une première sélection est faite avec des tests d’entrée – (théorique pour situer le niveau général de l’agent, et physique car il doit être athlétique). Une deuxième sélection se fait en auditionnant et sélectionnant le candidat en fonction de ses aptitudes à remplir la mission demandée. Nous nous assurons que le candidat se sentira bien avec la philosophie de notre entreprise, et également, ce qui est très important, au poste qui lui aura été assigné (valorisation de l’agent par l’entreprise et le client).
Monde Economique Les commerçants sont aujourd’hui confrontés à une problématique : protéger leurs collaborateurs et leur recette sans que les dispositifs de sécurité ne nuisent à leur chiffre d’affaires. La vidéo surveillance est-elle une solution idéale?
Michael Gebreziabiher L’idéal n’existe pas en sécurité. Il y a d’énormes progrès technologiques qui sont réalisés dans ce domaine. Mais en ce qui concerne la vidéosurveillance, aussi sophistiquée soit-elle, elle doit être associée à un service humain. Elle est présente aujourd’hui chez les commerçants et également dans tout type de clientèle – industriel, administration, chantier, résidentiel, une alternative qui rassure les clients. Ne vous sentiriez-vous pas rassurer en sachant que le commerce que vous fréquentez veille également à votre sécurité ?
Monde Economique Présent également au Moyen Orient, Flash Security Group sera-t-il actif à l’Exposition Universelle 2020 à Dubaï ?
Michael Gebreziabiher Oui ! Le travail que nous effectuons sur place depuis plusieurs années, nos références ainsi que le relationnel établi sur place nous avantagent. Il faut savoir que les Moyen-Orientaux sont des personnes qui fonctionnent à la confiance mais sont aussi très pointilleux sur les répercussions qu’aura cet événement pour les années qui suivront l’exposition. Avec un investissement aussi important, ils ne peuvent se permettre un échec (Il y aura des dizaines de milliards investis. Ils ne veulent surtout pas se tromper) et la sécurité sera un des points les plus importants en ce qui concerne l’impact médiatique (de la médiatisation) en cas de problème. C’est dans ce type d’événement, que le Centre Académique de formation de sécurité Flash-Security Group « Qualité Suisse » prend toute sa valeur.
Monde Economique L’Exposition de Dubaï table sur une fréquentation de 25 millions de visiteurs, dont 70% viendront de l’étranger. Comment Flash Security compte-t-il relever ce défi?
Michael Gebreziabiher C’est effectivement une grande responsabilité et un grand challenge surtout avec la situation géopolitique actuelle Comme vous pouvez l’imaginer, nous ne serons pas seuls et nous travaillons déjà en étroite collaboration avec le comité d’organisation. Je peux dire, aujourd’hui, que les quatre ans et demi qui nous restent, ne seront pas superflus pour achever l’organisation du travail qui nous est assigné, mais nous restons confiants.