Interview de Monsieur Pier Rubesa responsable du développement au sein d’AudioVitality, un centre de thérapie spécialisé dans la guérison par le son.
Monde Economique : Vous êtes un ancien musicien devenu chercheur et thérapeute. Quel a été l’élément déclencheur d’un tel changement ?
Pier Rubesa : C’est suite à une rencontre tout à fait fortuite mais hautement bénéfique, que j’ai commencé à m’intéresser à toutes les facettes de l’univers du son. Tout a commencé, quand j’ai débuté mon cursus de formation musicale au Conservatoire Royal de Musique de Toronto. Pendant mes huit années au sein de cette institution, j’ai été initié au piano et à la musique électronique. En évoluant entre ces deux univers musicaux, j’ai appris très vite à appréhender la différence existant entre la musique classique et la musique dite concrète. La musique concrète est née au 20ème siècle. Elle a précédé ce que nous appelons aujourd’hui la musique électronique. Elle permet l’utilisation non standard des instruments et le façonnage précis du son. A cette époque le destin a voulu que l’on m’attribue comme professeur de musique électronique « Wes Wraggett », un musicien et compositeur canadien très connu. Et c’est avec lui, que j’ai appris à utiliser les sons pour provoquer une réaction ou une émotion chez l’homme. Par exemple si nous prenons le cas du secteur de la publicité, il apparait que depuis longtemps la musique y est utilisée pour influencer le comportement du consommateur. Des chercheurs comme Ronald E Milliman ont démontré qu’on pouvait augmenter le niveau des ventes dans un magasin, en y diffusant une musique dotée d’un tempo plus lent. En travaillant sur les propriétés des sons petit à petit j’ai découvert qu’il y en avait qui étaient porteurs de vertus thérapeutiques. Et, c’est ainsi que j’ai découvert la sonothérapie.
Monde Economique : A lire le site internet de certains soignants indépendants on a l’impression que le champ d’intervention de la thérapie par le son est très vaste. Qu’en est-il exactement ?
Pier Rubesa : Tout d’abord, je pense qu’avant d’aller plus loin une petite précision s’impose. Les professionnels, intervenant dans le domaine de la thérapie par le son, ne sont pas des médecins. Ce sont avant tout des auxiliaires de santé ou des accompagnants agréés, dont la mission est de créer un environnement propice à la guérison. Au niveau de la prise en charge du patient, Ils interviennent soit comme musicothérapeutes ou comme sonothérapeutes. La musicothérapie est utilisée le plus souvent pour apaiser des individus souffrant de stress, de troubles du sommeil ou victimes d’une fin de vie forcée. Elle est tout à fait indiquée pour traiter les troubles psychologiques. En effet la musique, toutes les fois où le morceau choisi n’est pas associé à une expérience négative ou traumatisante, est toujours source de plaisir pour l’auditeur. Et le plaisir ressenti en l’écoutant va provoquer une sécrétion de dopamine, qui elle va provoquer un état de détente. Des fois, il arrive que suite à certains traumatismes que le patient n’arrive plus à lâcher prise. C’est pour cela qu’on fait appel à la sonothérapie. Le sonothérapeute lui agit dans le cadre d’une démarche holistique. Cette dernière va consister à tout mettre en œuvre pour retrouver un équilibre énergétique entre le corps, l’âme et l’esprit. Contrairement au musicothérapeute, pour soulager le patient il va privilégier les sons au détriment de la musique. A l’aide des vibrations sonores il va provoquer un véritable massage cellulaire qui va éliminer toutes les formes de résistance au lâcher prise. En sus de cela il va même réveiller les capacités d’auto guérison du corps.
Monde Economique : La thérapie par le son est une discipline nouvelle qui suscite encore beaucoup de méfiance. Cette nouvelle forme de thérapie est-elle reconnue par le corps médical ?
Pier Rubesa : La reconnaissance de la sonothérapie et de la musicothérapie par le corps médical relève de l’évidence, puisque depuis longtemps elles sont utilisées en milieu hospitalier et prescrites par des médecins. Parallèlement à cela il faut savoir que l’usage du son par la médecine n’est pas nouveau. Aujourd’hui les ultrasons sont employés aussi bien pour réaliser des diagnostics que pour traiter différentes affections. C’est grâce à eux qu’on arrive à explorer les organes mous ou remplis de liquide lors d’une échographie. On les utilise également pour étudier la vitesse de la circulation artérielle et veineuse à l’occasion de la réalisation d’un Doppler. Avec l’ultrasonothérapie, on arrive à réduire les inflammations des tissus mous (muscles, ligaments, tendons) et à améliorer la circulation locale. L’utilisation des ultrasons en milieu hospitalier a même permis de réduire le nombre d’interventions chirurgicales lourdes. C’est le cas notamment des calculs rénaux qui peuvent être désormais traités par voie externe avec cette nouvelle technique appelée la lithotripsie. En ce qui nous concerne chez AudioVitality, tous les appareils que nous concevons n’utilisent que des sons audibles de basse fréquence. Les ondes générées par nos machines ne sont pas dangereuses pour la santé. Il est à préciser que leur paramétrage est réalisé dans le strict respect des normes sonores en vigueur (ISO, NASA etc..).
Monde Economique : En générale le suivi d’un traitement médical n’est pas sans risque. En matière de formation quels sont les protocoles de sécurité auxquels sont astreints les thérapeutes usant de votre méthode?
Pier Rubesa : Chez AudioVitality la formation de thérapeute que nous dispensons est reconnue par l’Association Suisse des médecines complémentaires ASCA. Cette reconnaissance a été obtenue suite à un long processus au cours duquel, nous avons dû à la fois apporter la preuve de notre capacité à former des thérapeutes, mais aussi prouver l’efficacité de nos protocoles de soins. Pour se faire, nous avons été visités à plusieurs reprises par les représentants de l’ASCA qui ont participé à nos formations et suivi de très près les traitements dispensés à certains de nos patients. Les thérapeutes qui utilisent notre méthode de soin sont astreints à une formation de 160 heures. Au cours de ce cursus on les initie entre autres, à l’univers du son, aux effets du son sur le corps humain et à l’usage de nos machines. A côté de cela chaque année ils sont conviés à des sessions de formation continue. N’oublions pas qu’Ici en Suisse, les séances de soins dispensées par les thérapeutes que nous formons sont remboursées par les assurances complémentaires.
Monde Economique : En matière de thérapie une prise en charge adaptée du patient est nécessaire pour garantir le succès. Comment se déroule une séance de thérapie chez vous ?
Pier Rubesa : Une session de traitement AudioVitality se déroule en deux parties. Au cours de la première partie, à l’aide du système AudioVitality HumanaScan, nous allons réaliser un diagnostic qui va nous permettre d’identifier les différents changements induits par les sons sur le champ électrique émis par le corps. Les résultats obtenus, à l’occasion de ce diagnostic préliminaire, vont permettre au thérapeute de définir le programme de traitement le plus approprié dans la librairie des sons du logiciel AudioVitality. La deuxième partie de la séance elle, est réservée au traitement. Durant son déroulement le patient est invité à se décontracter et à observer les différentes sensations physiques ou psychiques qui se produisent en lui.
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