La structuration en équipe dans le processus de fonctionnement d’une entreprise est réputée augmenter sa capacité à s’adapter à son environnement, mais aussi à anticiper l’évolution de ce dernier. S’appuyer sur une équipe plutôt que sur un individu permet également à l’entreprise de se libérer des aléas individuels. C’est toute l’ampleur du système de management reposant sur l’intelligence collective.
Par contre, on dit moins souvent que l’intelligence collective contribue aussi à résoudre les conflits managériaux et pourtant, c’est bien le cas. On vous donne ici toutes les raisons de privilégier cette solution :
La mise en œuvre de l’intelligence collective repose sur un travail d’équipe, souvent considéré comme facteur naturel de participation de la part de chaque membre, mais aussi de créativité chez les individus. L’intelligence collective est ainsi gage d’efficacité. Bien que ses contours restent encore à déterminer, nombreux sont les chercheurs qui admettent qu’elle est déjà opérationnelle au sein des entreprises dès lors que le travail se fait en groupe et repose sur les différents membres de ce groupe.
Plus qu’un simple travail qui se fait collectivement, l’intelligence collective repose sur le dépassement des collaborateurs du fait qu’ils sont mis en équipe et amenés à interagir entre eux. Ce n’est pas que la seule addition des intelligences individuelles, l’intelligence collective est aussi une forme à part d’intelligence, née des équipes en interaction avec leur environnement et non des individus qui les composent.
On retiendra aussi que l’intelligence collective naît d’équipes restreintes spécialement formées par des collaborateurs sélectionnés pour leurs compétences dans un travail déterminé. Elle n’existe donc pas dans n’importe quelle équipe. Cette dernière doit être formée de manière adaptée pour pouvoir donner les performances issues de l’intelligence collective.
Un manager qui fait usage de l’intelligence collective se heurtera moins aux conflits managériaux et pour cause, le travail collaboratif qu’elle implique repose sur la capacité non pas d’individus, mais d’un groupe à solutionner les problèmes qui sont mis face à lui. Les prises de décision ne relèvent donc plus du seul manager, mais constituent le fruit d’un processus collectif qui ne peut qu’aboutir à des solutions consensuelles qui dégagent le manager d’une partie de sa responsabilité pour la transférer au groupe.
La construction des solutions aux problèmes suit alors une démarche structurée et repose sur une réflexion collective. L’intelligence collective se veut être le schéma le plus adapté lorsqu’il s’agit de manager une équipe destinée à résoudre des situations et des problèmes complexes. L’absence de conflits managériaux engendrée par un tel schéma explique également le fait que l’intelligence collective, en plus d’être un système managérial et un processus de travail se veut aussi être l’indicateur de l’efficacité d’un groupe de travail constitué.
Elle résout les conflits managériaux tout en étant le signe permettant de savoir si les membres d’un groupe de travail sont paramétrés de telle sorte qu’ils produisent ensemble les meilleurs résultats. Il se peut en effet que les sommes des intelligences individuelles en présence ne produisent pas les paramètres permettant à l’intelligence collective d’émerger.
C’est le cas lorsque la majorité des membres d’un groupe ont des profils inadaptés au travail collectif, le plus souvent en raison d’un individualisme trop poussé ou d’un biais psychologique qui induit ce que l’on appelle une paresse sociale.
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