Profession certes méconnue mais reconnue par un brevet fédéral qui lui confère une place parmi les grandes.
Sens de l’écoute, psychologie et tact, bonne observation, sens de l’esthétique et la créativité et curiosité, voici quelques-unes des compétences nécessaires à une conseillère en image.
« On ne peut pas ne pas communiquer ».
Cette citation du célèbre psychologue et sociologue autrichien, Paul Watzlawick, enseignant à l’université de Stanford, traduit tout le poids de notre image lorsqu’il s’agit de communication. La profession de conseillère en image s’inscrit dans cet univers de la communication et du bien-être car comment bien communiquer avec autrui si l’on se sent mal dans sa peau ?Le conseil en image…? Que ceux qui connaissent cette activité lèvent la main! 1-2…3…peut-être 4 grand maximum dans une salle d’une trentaine de personnes.
Loin d’être une nouvelle profession cependant, le métier de conseillère en image est encore méconnu et le plus souvent comparé au relooking. Quel dommage ! Cet amalgame m’attriste tant elle est réductrice.
Approche globale :
En effet, une personne qui fait la démarche pour un conseil en image doit être considérée dans sa globalité : son environnement personnel et professionnel, ses contraintes, ses envies, ses valeurs, ses besoins, qui elle est aujourd’hui et ce qu’elle souhaite atteindre à travers cette démarche. C’est une démarche en profondeur qui s’inscrit dans la durée pour ne pas tomber dans un « déguisement » éphémère et superficiel. Il s’agit de travailler sur la psychologie du client pour le guider dans la construction d’une image durable et authentique.
La conseillère en image accompagne le client dans un processus de prise de conscience et de changement qui va bien au-delà de la tenue, des couleurs, des formes et accessoires.
L’impact de ce changement a des répercussions sur son quotidien, son entourage et sur la personne-même, à plusieurs niveaux : physique, personnalité et psychologique.
En quête de confiance en soi, de visibilité ou d’identité:
Les clients sont très variés, avec des exigences tout aussi variées : besoin de visibilité, reconnaissance, authenticité, affirmer son autorité, son leadership et trouver sa place, (re)prendre confiance en soi, booster sa carrière, se sentir beau/belle, à l’aise en toute circonstance, valoriser son image…
On peut classifier ces besoins de l’ordre :
>professionnel : suite à une promotion, licenciement, au chômage depuis quelques années, entretien d’embauche,
>personnel : suite à un divorce, une maternité, des échecs amoureux, une transition de milieu de la vie,
>politique : booster son image, adéquation entre le discours et l’image publique,…
« Ce que tu es parle si fort qu’on n’entend plus ce que tu dis. », citation de Ralph Waldo Emerson qui exprime ici l’impact de l’image et du non verbal dans la communication.
A chacun son image : il est essentiel de créer une cohérence entre qui vous êtes, ce que l’on voit, ce que vous dites et comment vous le dites avec tout votre corps. C’est votre crédibilité qui est en jeu, directement liée à la confiance en soi.
Particuliers et entreprises :
Voici quelques exemples :
Globalement, prestataires de services, artisans, toute personne en contact direct avec la clientèle a quelques secondes pour dégager une bonne première impression, sympathique et compétente.
La conseillère en image accompagne ces personnes, hommes, femmes, de tout âge en fonction de leurs besoins et situations.
Les outils :
Il est reconnu que porter une belle tenue et se sentir bien dans ses vêtements augmentent la confiance en soi et cela se voit.
Mais attention, il n’est pas question de costume-cravate à tout va ou de jolie petite robe noire. Non, certainement pas ! Mais de tenue adaptée à la situation et personnalisée.
Les outils de base du conseil en image sont la colorimétrie, l’analyse de styles, de silhouettes, tri de garde-robe et shopping accompagné que le client va expérimenter, ressentir pour mieux se les approprier. Outre ces outils « techniques », il est aussi question, dans le conseil en image, de gestuelle, de langage verbal et d’attitude. Oui, parlons-en de l’attitude ! Elle fait partie intégrante du conseil en image car aussi élégant(e), propre et soigné(e) que vous puissiez être, si votre poignée de main est fébrile, votre langage familier et votre regard rivé au sol, votre entourage (clients, collègues, proches) n’appréciera pas votre compagnie et n’aura pas confiance.
En 2 mots : savoir-être et savoir-vivre, les fondements de l’image d’une personne.
Loin d’être une démarche récurrente, comme par exemple on va chez le coiffeur, le conseil en image se veut généralement ponctuel ou tout au plus, 2 ou 3 fois dans sa vie ou selon les changements de situation personnelle ou professionnelle qui invitent à un questionnement profond sur son image.
En guise de conclusion, voici 2 exemples chez nos voisins ; le premier avec François Hollande qui a longtemps négligé ses tenues, sous prétexte que « c’est le fond qui doit prévaloir et pas la forme. » Grossière erreur!
En effet, sa cravate de travers a tellement pollué ses interventions que son message ne passait plus. Dans un discours, il suffit d’un fâcheux détail pour que l’auditoire décroche et c’est toute la communication qui en pâtit.
Et de l’autre côté du Rhin, Angela Merkel, avec une silhouette assez masculine, mise sur des tailleurs très colorés pour apporter féminité et élégance et le choix de la couleur varie selon les messages et les situations. Tout un art !
Le conseil en image ne consiste pas à produire des bêtes de mode ; il permet de révéler les personnes dans leur identité, leur unicité afin qu’elles s’expriment en toute confiance pour donner le meilleur d’elles-mêmes en toutes circonstances.