Photo © Marc Landert
Marc Landert Maître de Maison Beau Rivage Hotel, Neuchâtel
Si je devais relever un aspect réjouissant de ces deux années, c’est d’avoir pu faire découvrir nos régions à une clientèle suisse adepte, a fortiori, des destinations lointaines. Néanmoins, l’hôtellerie souffre ; Si nous cumulons l’ensemble des mesures sanitaires à mettre en place, la volatilité de ces dernières adossées à la pénurie en main-d’œuvre et le manque de clientèle touristique internationale, l’exercice 2021 fut éprouvant.
De surcroit, la clientèle d’affaire peine à revenir, car elle s’adapte rapidement aux changements de paradigme tel le télétravail ou les semaines à quatre jours. La conséquence pour nous est sans appel : un effet boule de neige qui impacte encore plus les finances d’une branche qui possédait peu de marge bénéficiaire.
En dépit de ceci, notre branche a toujours su s’adapter aux nouveaux besoins de ses clients et, à mon sens, de nouvelles opportunités vont naître de cette période trouble. C’est ainsi que je vois l’avenir. J’ai bon espoir de pouvoir capitaliser sur notre nouvelle clientèle suisse liée à un retour modéré de notre clientèle d’affaire. Si tel s’avère le cas, nous irons vers une période bien plus réjouissante, mais c’est à nous hôteliers de pérenniser l’attractivité que nous avons eu et fidéliser une clientèle qui a redécouvert son pays.
De plus, le télétravail a ouvert une nouvelle tendance sur le marché international ; de manière pleinement assumée, certains clients font du home office tout en voyageant. Le futur s’annonce donc intéressant, excitant et pleins d’opportunité pour qui saura les saisir.
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