• En Allemagne-Autriche-Suisse (région DACH), les grandes entreprises consacrent en moyenne quelque 2 millions de francs suisses par an à la numérisation des achats
• Dans la région DACH, le taux de numérisation devrait avoisiner 75 % d’ici 2025
• L’engouement pour la blockchain diminue
• Les outils de suivi du CO2 gagnent de l’importance : une entreprise sur quatre suit déjà les émissions de CO2 de ses fournisseurs ou teste des solutions de suivi

Dans un contexte de goulets d’étranglement, d’ascension des cours des matières premières et d’inflation croissante, les services des achats du monde entier se concentrent sur l’essentiel : réduire les coûts et gérer les risques. Mais avec le déclin de la pandémie, la numérisation des achats revient sur le devant de la scène. Les entreprises veulent fortement investir dans ce domaine et surtout dans des solutions numériques de type Source-to-Contract ou Procure-to-Pay. L’engouement pour les nouvelles technologies comme la blockchain ou l’intelligence artificielle a diminué. En revanche, les outils de suivi du CO2 gagnent de l’importance tout au long des chaînes d’approvisionnement. Telles sont les conclusions d’une enquête menée par PwC. À cette fin, plus de 800 sociétés basées dans 64 pays ont été interrogées, dont 52 entreprises de la région DACH. 

Les priorités stratégiques relatives aux achats varient selon les pays

Les responsables des achats ont des priorités stratégiques actuelles différentes selon les régions : à l’échelle mondiale, 37 % des entreprises interrogées considèrent la réduction des coûts comme une priorité absolue. Mais dans la région DACH, seuls 19 % des responsables des achats placent les économies de coûts au premier rang. En revanche, ces derniers mettent l’accent sur la gestion des risques et des crises (thématique citée dans 31 % des cas, contre 12 % en moyenne mondiale). 

La numérisation est un autre sujet qui figure (de nouveau) parmi les priorités au plan mondial : 18 % des sociétés interrogées dans le monde et 21 % des entreprises de la région DACH considèrent la numérisation des processus d’achat comme une priorité stratégique actuelle de leur service des achats. 

Des objectifs ambitieux pour la numérisation des achats d’ici 2025

L’enquête montre que les entreprises se sont fixé des objectifs ambitieux pour la transformation numérique de leurs fonctions d’achat : en effet, d’ici 2025, elles visent un taux de numérisation de 72 % en moyenne, et même de 75 % dans la région DACH. Pour la numérisation de leurs achats, les sociétés de la région DACH comptent investir lourdement : le budget annuel qu’elles consacreront à cette transformation d’ici 2025 est supérieur au niveau mondial, s’établissant en moyenne à 790 000 francs suisses dans le cas des petites et moyennes entreprises et à près de 2 millions de francs suisses pour les grandes et très grandes sociétés.  

Accent sur les technologies qui offrent une véritable valeur ajoutée Sur le plan technologique, les entreprises investissent surtout dans des solutions numériques d’achat qui couvrent le processus complet, allant de l’acquisition d’une matière première, d’un produit ou de services jusqu’au règlement de la facture. 90 % des sociétés sondées ont déjà mis en place une telle solution de type Source-to-Contract (S2C) ou Procure-to-Pay (P2P). 

Deux tiers des entreprises interrogées veulent par conséquent concentrer leurs investissements sur les technologies S2P. À l’inverse, la part des sociétés qui prévoient d’investir dans l’intelligence artificielle d’ici 2025 a fortement diminué, passant de 64 % en 2019 à 30 % cette année. On constate aussi une baisse d’intérêt pour la blockchain : seules 13 % des sociétés interrogées veulent investir dans des solutions blockchain pour les achats, contre 36 % en 2019. 

La raison la plus souvent évoquée pour l’absence d’utilisation ou d’essai des technologies de blockchain dans les achats est la suivante : il n’y a pas assez de Use Cases (45 %). Par ailleurs, environ quatre personnes interrogées sur dix concèdent qu’elles manquent de ressources internes pour avancer dans ce domaine. 

Plus d’un quart utilise déjà des outils de suivi du CO2

Les outils de suivi des émissions de CO2 des fournisseurs sont des applications innovantes qui jouissent d’un attrait croissant auprès des responsables des achats du monde entier. 27 % des entreprises suivent déjà les émissions de leurs fournisseurs ou essaient des solutions en la matière. S’ajoute à cela environ 33 % qui évaluent ces possibilités, mais n’ont pas encore trouvé d’offre appropriée sur le marché.

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