Comment les nouvelles générations bousculent-ils les employeurs ?

3 mai 2022

Comment les nouvelles générations bousculent-ils les employeurs ?

Avec la vague de licenciements, une destruction massive de l’emploi et une crise économique sans précédents, les jeunes qui vont arriver sur le marché du travail seront les plus touchés.  Bien que les différents gouvernements aient mis l’emploi et l’insertion des jeunes parmi leurs priorités, la situation semble de plus en plus compliquée pour les nouvelles générations.

Les jeunes sont les premiers impactés par le ralentissement de l’économie, même ceux avec un diplôme et une qualification. Dans un rapport publié par l’Apec en 2020, la baisse des offres d’emploi pour les jeunes est de 65 %. Les perspectives pour les nouvelles générations sont malheureusement sombres.

Les nouvelles stratégies de recrutement

Tous les secteurs ont été touchés par la crise sanitaire et par la crise économique. Les employeurs, de plus en plus inquiets, préfèrent garder leurs salariés séniors que de recruter de nouvelles personnes. Les jeunes diplômés vont donc faire face à un marché d’emploi saturé, avec plus de candidats et moins d’offres.

Les rémunérations sont aussi à la baisse et les nouvelles générations vont donc connaitre des rémunérations beaucoup inférieures à celles des générations précédentes ou de la génération actuelle. Les emplois sont de moins en mois stables avec des missions de CDD et d’intérim de courtes durées. Cette situation n’est pas nouvelle, mais la crise sanitaire l’a considérablement dégradé.

Une génération sacrifiée ?

Dans un contexte extrêmement compliqué, tant sur le plan économique que sur le plan sanitaire et social, le nombre des jeunes diplômés ne cesse d’augmenter. On estime que plus de 750 000 jeunes sont à la recherche d’un emploi. Parmi lesquels plus de 180 000 diplômés d’un bac+3 ou d’un bac+5.

La plupart des entreprises françaises ont gelé les recrutements avant même l’apparition de la pandémie et ont détruits plus de 600 000 emplois durant le deuxième semestre de 2020. Le nombre de diplômés et en constante hausse dans une économie marquée par un ralentissement sans précédent.

Les mesures pour accompagner les jeunes ne sont plus suffisantes et les aides à l’embauche, comme l’exonération des charges, n’encouragent plus les employeurs. On parle ainsi du syndrome « Génération Covid-19 ».

Les jeunes de moins de 30 ans peinent à s’insérer dans la vie active.  De plus 3 / 4 des jeunes de la nouvelle génération considère qu’il est de plus en plus difficile d’avoir une vie sociale normale. Les inégalités sociales durant la crise ont aussi prouvé la fragilité de leurs situations. 

Les premiers chiffres annoncé par le ministère du travail ne sont pas encourageants avec une récession économique de plus de 10 %.  De plus, avec cette crise, il y a malheureusement un risque de se retrouver avec un conflit de générations.

Les aides stimulent-elles l’embauche des jeunes ?

La prise de conscience au plus haut niveau de l’état durant ces derniers mois a été la mobilisation sur la violence policière et la lutte contre le racisme. Les jeunes retrouvent donc leurs incertitudes sur l’avenir professionnel. Malheureusement les aides prévues sont insuffisantes pour améliorer la situation des nouvelles générations qui vont arriver sur le marché du travail déjà saturé.

Quel que soit le niveau d’étude, les moins de 30 ans ont longtemps été en CDD et en intérim. Avec la crise sanitaire, même les jobs d’été et les contrats de durée déterminée sont de plus en plus rares. Le gouvernement étudie actuellement de nouvelles solutions comme une année supplémentaire de qualification après l’obtention d’un diplôme pour faciliter l’accès au travail et pour minimiser au maximum les conséquences du taux de chômage actuel sur les futures générations.

Retrouvez l’ensemble de nos articles Emploi & Carrière

 

Recommandé pour vous