Le ralentissement économique ainsi que la persistance des difficultés d’approvisionnement en produits de sous-traitance pèsent également sur le marché suisse des véhicules utilitaires. À la fin septembre, le nombre de véhicules de transport de marchandises et de personnes nouvellement immatriculés depuis le début de l’année se montait à 26’549 et était donc inférieur de 16,9 % à celui de l’année précédente (31’958). Le recul du marché est désormais perceptible dans tous les segments, des véhicules légers et lourds aux camping-cars.
Inflation en hausse, difficultés persistantes de livraison, conjoncture en recul: la baisse du marché suisse des véhicules utilitaires est due à divers facteurs dont les effets se multiplient actuellement. Alors qu’au premier semestre, la situation parfois problématique d’approvisionnement en produits de sous-traitance –
aussi en raison de la guerre en Ukraine – a entraîné une pénurie de l’offre, ce sont désormais les inquiétudes concernant l’évolution économique qui pèsent sur le moral des entreprises. Le groupe d’experts de la Confédération a une nouvelle fois revu à la baisse ses prévisions conjoncturelles et s’attend désormais à une croissance du PIB de 2,0 % cette année et de 1,1 % en 2023. En raison de l’assombrissement de la situation économique, beaucoup d’investissements sont actuellement reportés à des temps meilleurs, dont aussi l’acquisition de nouveaux véhicules.
Cela se ressent surtout chez les fournisseurs de véhicules utilitaires légers. Après trois trimestres, le nombre de nouvelles immatriculations s’élève à 18’186, ce qui correspond à un recul de 18,4 % par rapport aux 22’295 unités de l’année dernière. Comparé au niveau d’avant-pandémie, il manque même, après trois trimestres, près de 7’000 véhicules ou 27,8 % par rapport au volume de marché de 2019 (25’178). « Chez les voitures de livraison et les tracteurs à sellette légers, l’effondrement conjoncturel se ressent le plus rapidement et le plus clairement », dit le porte-parole d’auto-suisse, Christoph Wolnik. « Beaucoup de PME
renoncent actuellement à de nouvelles acquisitions en raison de la hausse des prix des marchandises, de l’électricité et du carburant. Les véhicules ne sont alors remplacés qu’en cas de grande urgence. »
Pour les véhicules utilitaires lourds, le niveau du marché après neuf mois est également inférieur à celui de l’année précédente, et ce de 8,9 %. Les 2’529 camions et tracteurs à sellette neufs immatriculés depuis le début de l’année sont 247 de moins qu’à la même date de l’année dernière. Le segment des véhicules de transport de personnes ne peut pas non plus défendre son niveau record de l’année dernière et baisse de 15,3 % pour passer à 5’834 nouvelles immatriculations. Il manque ici aussi 1’053 immatriculations comparé au résultat de 2021 après trois trimestres (6’887 véhicules). L’une des principales raisons de cette chute réside dans les camping-cars, dont le recul de 13,8 %, de 6’263 à 5’397 mises en circulation, est responsable d’une grande partie du retard du marché. Après avoir atteint des niveaux records pendant la
pandémie, la demande de camping-cars se tasse lentement.
Si l’on compte également les 162’606 voitures de tourisme, le nombre de véhicules motorisés neufs mis en circulation en Suisse et dans la principauté du Liechtenstein au cours des premiers neufs mois de 2022 s’élève à 189’155. Cela correspond à une baisse de 22’876 ou de 10,8 % par rapport aux 212’031 nouvelles immatriculations de l’année précédente.
Les chiffres en détail répertoriés par segments et par marques sont
disponibles sous https://www.auto.swiss/fr/#statistics
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