A part avec des prix relativement bas, ce type de tourisme attire avec deux autres arguments forts – la possibilité d’un repos de qualité avec, notamment, isolement garanti de l’agitation vacancière habituelle et, d’autre part, l’opportunité de découvrir des coins, des contrées (ou même des pays) que l’on ne connaissait pas avant et approcher, sous ses différents aspects, une authentique culture locale.
Des vacances idéales pour la fin de l’été.
De telles vacances sont des vacances à part entière qui peuvent remplacer avec succès le séjour balnéaire, traditionnel pour cette saison de l’année. Mais l’idéal serait de combiner les deux en réservant à la mer et à ses délices la première partie du congé estival et au tourisme alternatif – la période de la fin de l’été. C’est d’ailleurs la manière dont les choses s’enchaînent, parfois même sans l’avoir prévu, pour beaucoup d’estivants – au retour des vacances (surtout en voiture), on a tendance à s’attarder dans un coin du pays que l’on traverse, d’y rester quelques jours, d’en goûter les saveurs et les parfums, d’en connaître davantage l’histoire et les traditions.
Le mois d’août et le début de septembre sont effectivement le moment idéal pour ce type de repos. Avec le déclin de l’été et de son soleil éclatant, l’heure est à la douceur intimiste et à un certain recueillement qu’on n’imagine pas mieux que sous la voûte paisible d’un platane ou dans l’ombre tachetée d’un jardin de campagne. Un tel séjour ne peut être que très bénéfique pour une transition en douceur vers la rentrée. Et tant mieux si à ce repos délicieusement passif on ajoute quelques activités. Le tourisme alternatif suppose en principe un tourisme de découverte et d’enrichissement culturel- ethnographique surtout s’il se poursuit dans un cadre campagnard.
Un repos actif qui assure une transition sereine vers la rentrée.
Si l’on choisit de telles vacances, on est amené à découvrir avec émerveillement des traditions considérées comme disparues, des vestiges du passé historique et folklorique, des métiers anciens, des itinéraires inexplorés. L’aventure prend souvent un caractère spatio- temporel : on voyage non seulement dans un espace géographique mais aussi dans le temps, on change d’époque, on plonge dans le passé. Souvent les vacanciers sont invités à mettre « la main à la pâte » : à préparer, ensemble avec leurs hôtes locaux, un déjeuner « à l’ancienne », à apprendre des recettes d’antan, à participer à la fabrication de produits régionaux, à plonger au cœur des métiers d’artisanat et des savoir- faire traditionnels. Le soir, autour de la table et bercés par le chant des cigales, ils peuvent se délecter à écouter, racontés par leurs hôtes, des récits historiques et folkloriques de ce coin du pays.
Cet apprentissage de choses nouvelles et anciennes accompagné d’une plongée profonde dans l’histoire mais aussi de moments de contemplation et de délicieuse passivité méditative, amène immanquablement à apprendre aussi quelque chose sur soi- même, sur sa propre identité. Cela aiderait à aborder la rentrée déjà imminente avec plus de « personnalité » et par conséquent avec plus d’assurance. Un tel type de repos est susceptible aussi de donner une approche plus quiète et plus « philosophique » du retour au travail et à contribuer à relativiser le stress lié à la reprise des activités.