La fragmentation du commerce mondial fait référence à la division du processus de production en différentes étapes qui sont souvent réparties dans plusieurs pays. Cette fragmentation se produit souvent dans le cadre de chaînes d’approvisionnement mondiales, où les entreprises cherchent à optimiser leur production en utilisant des ressources et des compétences disponibles dans différents pays.
Cette tendance est largement alimentée par la mondialisation, qui a permis une plus grande interconnexion entre les économies nationales et une plus grande facilité de mouvement des biens, des services et des personnes à travers les frontières. Les progrès technologiques, tels que les technologies de l’information et de la communication, ont également contribué à rendre possible cette fragmentation.
Elle présente toutefois des avantages et des inconvénients. D’une part, elle permet aux entreprises de profiter des avantages comparatifs et de réaliser des économies d’échelle en se spécialisant dans des étapes particulières de la production. D’autre part, elle peut rendre les économies nationales plus dépendantes des importations et augmenter les risques de perturbations dans les chaînes d’approvisionnement mondiales en cas de chocs économiques, politiques ou environnementaux.
Ces risques de perturbation s’observent malheureusement depuis quelques années avec une montée du protectionnisme qui va très probablement entraîner une diminution du commerce mondial et une hausse des prix pour les consommateurs.
Christine Lagarde lors d’une discussion récente à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour la Journée internationale des femmes, ne parle cependant pas d’une « démondialisation » mais d’un changement. « Nous allons probablement voir davantage de commerce à l’intérieur de blocs » qui partagent des valeurs, a affirmé Mme Lagarde. De quoi tenter d’affronter les chocs extérieurs.
Les barrières commerciales telles que les tarifs douaniers vont certainement entraîner des représailles commerciales de la part d’autres pays, ce qui peut entraîner une escalade des tensions commerciales et une diminution du commerce international. En outre, le protectionnisme, va, dans une moindre mesure, entraîner une baisse de l’investissement étranger et un ralentissement de la croissance économique. Les entreprises peuvent être réticentes à investir dans des pays qui imposent des barrières commerciales, ce qui peut entraîner une diminution de la création d’emplois et une baisse de la compétitivité des entreprises.
Il est donc important de trouver un équilibre entre l’ouverture des échanges commerciaux et la protection des intérêts nationaux. Les gouvernements peuvent utiliser des mesures telles que les accords commerciaux pour ouvrir les marchés tout en protégeant les intérêts des industries nationales. Cela peut également aider à renforcer la coopération internationale et à promouvoir une économie mondiale plus stable et plus prospère.
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