Pendant longtemps, le e-commerce a fait peur, car il était présenté comme une dématérialisation de l’économie. Pourtant, on constate aujourd’hui que non seulement le e-commerce profite à bien d’autres secteurs de nos économies, mais qu’en outre il est créateur d’emplois.
Si on parle souvent, ici et là, de l’importance et de l’évolution exponentielle du e-commerce dans l’économie mondiale, cette réalité se traduit aujourd’hui en chiffres. Ainsi aux Etats Unis, le e-commerce représentait en 2016 8.5 % du total des ventes de détail dans le pays. Les estimations soulignent que dans les 5 prochaines années, au niveau mondial, cette proportion devrait atteindre et dépasser la barre des 10 %.
En Europe, l’année 2016 a enregistré un nouveau record pour le e-commerce avec un chiffre d’affaires de 500 milliards d’euros. Certes, 60 % de ce chiffre d’affaires concerne seulement 3 pays (1. Royaume Uni 2. Allemagne et 3. France) mais tous les pays du vieux continent sont concernés. Non seulement, le e-commerce est devenu un pan important des économies occidentales, mais l’économie digitale est appelée à prendre encore plus d’importance dans les années à venir.
La croissance actuelle du e-commerce, et notamment en Europe, se mesure encore avec des taux à deux chiffres (+ 11 % pour la France en 2016 par exemple). La progression est certes moins rapide qu’il y a quelques années mais continue à afficher une santé insolente. Ce ralentissement de la vitesse de progression s’explique en partie par le fait que le e-commerce a terminé sa période de « destructions d’emplois » En effet, depuis le début des années 2000, le e-commerce se développait au rythme de l’affaiblissement du commerce traditionnel. Ce dernier était directement concurrencé par la multiplication des sites de vente en ligne, et on le comprend aisément.
Désormais, si le e-commerce reste toujours un concurrent pour le Retail plus traditionnel, la progression du premier ne se fait plus obligatoirement au détriment du second. Les deux sont désormais considérés comme complémentaires avec la consécration de l’omnicanal comme mode de développement privilégié.
Les « Pure Player » cherchent désormais à s’ancrer dans la réalité quotidienne de nos économies. Il n’est pas anodin de souligner, que le géant mondial du e-commerce, Amazon, multiplie les tests de création de points de vente. D’un autre côté, les acteurs historiques de la distribution et du commerce ont compris l’importance de lier leur réseau de magasins à une présence digitale plus forte. Les deux secteurs d’activité, longtemps opposés, poursuivent donc désormais les mêmes objectifs.
Enfin, vu l’importance acquise depuis quelques années, le e-commerce représente un formidable moteur de croissance pour bien d’autres secteurs. Chaque point d’évolution se traduit ainsi par la multiplication des emballages à réaliser (l’industrie papetière peut se féliciter de sa « bonne santé » en raison notamment de l’augmentation croissante de la demande en …carton d’emballage par exemple) puis ensuite expédier. Non seulement, le e-commerce bénéficie à l’économie de chacun des pays concernés mais il est aussi, contrairement à ce que certains pouvaient craindre, créateur d’emplois (des préparateurs de commandes aux Webmasters, en passant par les livreurs et les webdesigners).