Burnout… qui est le vrai coupable ?

1 octobre 2023

Burnout… qui est le vrai coupable ?

Par Benoît Zwick

Il est important de reconnaître que le phénomène du burnout est complexe et multifactoriel, et qu’il
ne peut être réduit à la seule responsabilité de l’employeur ou de l’entreprise. Bien que ces acteurs
aient un rôle important à jouer dans la prévention et la gestion du burnout, il est également essentiel
de considérer d’autres éléments qui contribuent à cette problématique, dont le collaborateur lui-même.
En effet, le collaborateur joue un rôle significatif dans sa propre santé mentale et son bien-être au
travail. Les choix personnels en matière de style de vie, d’équilibre entre vie professionnelle et vie
personnelle, et de recherche de soutien sont autant de facteurs qui influencent le risque de burnout.
Dans cet article, nous explorerons les divers facteurs déterminants qui incombent directement au
collaborateur et qui peuvent faire une grande différence dans le bien-être et la prévention du burnout.
Il est tout d’abord important de comprendre que le burnout n’est pas seulement le résultat d’une
charge de travail excessive, mais une accumulation de plusieurs facteurs qui peuvent être autant privés
que professionnels. Il est indéniable que le travail peut être un facteur de stress majeur dans nos vies.
Les pressions professionnelles, les délais serrés et les attentes élevées peuvent rapidement vous submerger.
Notre style de vie joue un rôle énorme dans notre susceptibilité au burnout. Voici quatre domaines
principaux qui peuvent contribuer à cet épuisement :

Le manque d’équilibre


Le rythme effréné de la vie moderne, caractérisé par des journées de travail de plus en plus longues et
des attentes professionnelles élevées, peut rapidement entraîner une détérioration de la santé mentale
si l’on néglige l’aspect personnel de sa vie.
Maintenir un équilibre sain entre vie privée et professionnelle n’est pas seulement bénéfique pour la
prévention du burnout, mais aussi pour la qualité de vie en général. Il permet de se ressourcer, de
maintenir des relations sociales et familiales solides, et de cultiver des intérêts personnels, contribuant
ainsi à un meilleur bien-être global. Et là aussi, l’employeur n’est pas le chaperon de la gestion de notre
vie privée.

La négligence de la santé physique.


La prévention du burnout ne se limite pas uniquement à la santé mentale, elle englobe également la
responsabilité d’entretenir une bonne santé physique. En effet, le corps et l’esprit sont étroitement
liés, et une négligence envers l’un peut avoir des répercussions sur l’autre.
L’exercice régulier, une alimentation équilibrée et un sommeil adéquat sont des éléments
fondamentaux pour renforcer notre résilience face aux facteurs de stress. Lorsque notre corps est en
forme, il est mieux préparé à gérer les défis du quotidien, ce qui contribue à réduire le risque de
burnout.
Chacun de nous a la responsabilité de veiller à son bien-être global pour éviter l’épuisement
professionnel et favoriser une vie professionnelle épanouissante et durable.

Un style de vie anarchique

Les habitudes de vie peu saines, comme une alimentation déséquilibrée, une consommation excessive
d’alcool ou de tabac, et un sommeil insuffisant, contribuent de manière importante au risque de
burnout. Les longues nuits passées à scroller sur les réseaux sociaux ou les parties interminables de
gaming sont les leaders d’un épuisement prématuré.
Une alimentation inadéquate peut entraîner une fatigue constante et des baisses d’énergie, ce qui rend
plus difficile la gestion du stress au travail. La qualité et la composition des repas lors de la pause de
midi détermineront notre engagement et notre concentration du reste de la journée.
Le tabagisme, les drogues et l’alcool peuvent être utilisés comme mécanismes d’adaptation
inappropriés face au stress.
Un sommeil de mauvaise qualité ou trop court ne permet pas au corps et à l’esprit de se régénérer
efficacement, ce qui peut entraîner une détérioration de la santé mentale.

Le manque de définition des limites

Tout d’abord, cela peut entraîner une surcharge de travail constante, car nous avons tendance à
emporter nos soucis professionnels à la maison et vice versa. Cette absence de frontières peut se
traduire par des heures de travail excessives, des appels et des e-mails professionnels en dehors des
heures de bureau, ce qui peut nous épuiser mentalement et physiquement.
Si le travail envahit constamment la sphère personnelle, cela va créer des tensions avec la famille, les
amis et les proches, affectant ainsi notre bien-être émotionnel.
Notons également que le stress non géré est l’un des principaux contributeurs au burnout, car il peut
épuiser les ressources mentales et physiques de manière continue.
La prévention du stress chronique et de l’épuisement professionnel n’est pas uniquement le fardeau
de l’employeur et de l’entreprise. Il est impératif que chaque collaborateur prenne conscience de sa
propre responsabilité dans la prévention du burnout. Bien que les facteurs liés à l’environnement de
travail et à l’entreprise jouent un rôle crucial, l’individu lui-même détient un pouvoir considérable sur
sa santé mentale et émotionnelle. Ignorer ces aspects conduit inévitablement à une vulnérabilité
accrue au burnout.
Il est temps de prendre en main cette responsabilité personnelle pour prévenir le burnout, protéger
notre santé et contribuer à un environnement professionnel plus sain pour tous. La prévention du
burnout repose sur l’action individuelle autant que sur les politiques et les pratiques de l’entreprise.
C’est un engagement personnel que chacun doit prendre au sérieux pour préserver sa santé mentale et émotionnelle.

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