L’économie mauricienne, un cadre séduisant pour les investisseurs !

15 mars 2018

L’économie mauricienne, un cadre séduisant pour les investisseurs !

Pour parvenir à concrétiser ses ambitions, l’Etat mauricien redouble d’efforts pour se montrer sous son meilleur jour aux yeux des investisseurs. A la première révolution économique des années 1980 devrait succéder une nouvelle transformation annoncée à l’horizon 2020.

De la canne à sucre à une économie pleine d’espérance

L’économie mauricienne a connu une profonde transformation depuis le début des années 1970. On parle même d’une véritable révolution économique depuis le début des années 1980. En 3 décennies, le pays a su diversifier ses richesses en ne se reposant plus uniquement sur la culture de la canne à sucre. Même si l’île Maurice reste, avec ses 550.000 tonnes annuelles produites, un des premiers pays exportateurs au monde, cela ne représente plus que 5 % du P.I.B du pays.

Le tourisme, l’industrie et les services représentent de nouvelles perspectives de développement, que le gouvernement, dirigé par Pravind Jugnauth (Premier Ministre depuis le 23 janvier 2014) entend bien renforcer. La banque mondiale a récemment classé le pays parmi les PRITS (Pays à revenus intermédiaires de la tranche supérieure), consacrant cette croissance économique.

Une économie en pleine expansion pour un essor soutenu et durable

Pour sortir de l’économie sucrière, le pays s’est lancé, au début des années 1970, dans le développement de ses zones franches manufacturières. Uniquement consacrée aux exportations, cette zone franche de Maurice a attiré les industries légères, principalement dans le textile. Aujourd’hui encore, la zone franche manufacturée concentrait, en 2015, plus de 90.000 emplois et représentait plus des 2/3 des exportations du pays.

A ces industries nouvelles dans le pays s’est ajouté un élan touristique, porté au départ par la réussite d’îles voisines comme La Réunion. En misant sur un tourisme « haut de gamme », Maurice a pu développer une véritable industrie touristique, tout en se protégeant des effets néfastes du tourisme de masse. En outre ce développement touristique a permis à l’île toute entière de se doter des infrastructures, nécessaires à une consolidation de ce développement.

A ces 3 secteurs souvent cités comme la base de l’économie mauricienne doit s’ajouter un 4ème domaine : l’activité off-shore. Depuis le début des années 1990, l’île Maurice a su attirer des holdings financières principalement, valant parfois au pays des accusations d’être devenu un « paradis fiscal ».

L’économie mauricienne continue de se développer (le FMI prévoit une croissance de 3.9 % pour 2017) et les autorités ne manquent pas d’ambition pour accélérer encore cette croissance.

Des ambitions affichées pour renforcer l’attractivité économique de l’île Maurice

Elue présidente de la République le 05 juin 2015, Mme Ameenah Gurib Fakim fait partie des personnalités à l’origine des nouvelles ambitions du pays. Aujourd’hui, le pays est classé comme l’économie la plus performante d’Afrique et même au 49ème rang sur un plan international selon l’édition 2017 du rapport Doing Business. Les autorités ont décidé de hisser le pays dans le club très fermé des pays à revenus élevés avant 2020. Passer de 9600 $/an/habitant (situation en 2016) à 15000 $/an/habitant peut apparaitre comme présomptueux même si l’île Maurice dispose d’atouts non négligeables :

L’engagement fort pour l’Education permet au pays d’afficher le taux d’instruction le plus élevé d’Afrique avec une main d’œuvre souvent bilingue (français et anglais). Cette main d’œuvre instruite et bilingue séduit les investisseurs étrangers, qui apprécient également le cadre idyllique de l’île et les infrastructures dont elle bénéficie : réseau routier dense et bien entretenu, un port maritime international, des liaisons aériennes régulières avec les autres continents, un réseau de téléphonie (fixe et mobile) fiable, …. Le faible taux de criminalité et le climat social apaisé représentent deux atouts supplémentaires pour l’attractivité mauricienne.

Enfin, les formalités pour la création d’entreprise ont été revues pour faciliter le quotidien des investisseurs. Un étranger pourra créer et lancer une activité sur l’île en moins de 3 jours. De la même manière, le régime fiscal mauricien apparait également comme un élément séduisant avec un taux d’imposition unique (15 %) et la non-imposition des dividendes.

Tout est donc bien réuni pour faire de l’île Maurice un endroit rêvé pour investir et/ou développer une activité économique, d’autant plus que le pays affiche une certaine stabilité institutionnelle, contrairement à un grand nombre des pays de la région. L’avenir à moyen et long terme devrait connaître une consolidation du positionnement original du pays sur un plan purement touristique tout en affichant une hausse conséquente du secteur off-shore, qui, lui aussi, devra se diversifier.

 

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