Comme dans tout investissement conséquent, un achat immobilier doit faire l’objet d’un plan de financement stable et détaillé. En effet, si le prix de l’objet constitue le coût principal, acquérir un logement entraîne également de nombreux frais secondaires qu’il est impératif de bien mesurer avant de s’engager, afin d’éviter toutes mauvaises surprises.
Frais liés à l’acquisition
En Suisse, l’achat d’un bien immobilier requiert la forme authentique. En effet, l’acte de vente est réalisé devant notaire, et les coûts de constitution, les honoraires et les frais administratifs sont généralement à la charge de l’acquéreur.
Dans le canton de Vaud, le montant total est de l’ordre de 5% du prix de vente et ne pas peut être assumé par les prêts bancaires. A relever que le canton du Valais est par exemple beaucoup plus avantageux car ce taux se situe entre 2 et 2,5 % selon le bien.
De plus, acheter un nouveau logement entraîne des frais d’aménagement. Que ce soit en faisant appel à un déménageur, en achetant du mobilier ou en modifiant votre quotidien (dépendance à un véhicule, entretien d’un jardin etc.), acquérir un bien immobilier est source de dépenses ponctuelles devant être intégrées dans le plan de financement.
Des charges fixes à prévoir
En devenant propriétaire, vous devrez emprunter de l’argent auprès de votre banque. Dans la plupart des cas, cette dernière s’engagera à hauteur de 80% du prix d’achat, les 20% restants étant constitués par les fonds propres. Le prêt hypothécaire entraîne des coûts, dans la mesure où vous serez amenés à rembourser les intérêts de votre crédit. Les taux varient selon les conditions établies au moment de la souscription du prêt (durée, taux fixes / variables, banque choisie, garanties apportées etc.).
Par ailleurs, le remboursement de l’hypothèque est en partie assuré par l’amortissement du crédit, généralement fixé à 1% minimum de la valeur du bien par an. Enfin, les charges financières prennent aussi en compte les frais d’entretien de votre logement. Calculés à hauteur de 1% du prix d’achat, ces coûts englobent les montants d’assurance, de consommation énergétique et de rénovation variant selon le type d’objet et de l’état dans lequel il a été acheté.
Comment intégrer ces frais à votre budget ?
Votre situation professionnelle et salariale est déterminante en vue de définir votre capacité à assumer l’acquisition d’un logement. De fait, il est primordial de considérer les imprévus de la vie, de sorte à ce qu’ils ne viennent pas remettre en question le paiement de votre bien immobilier. En règle générale, les experts fixent à un tiers la part salariale maximale pouvant être consacrée au paiement des charges financières.
Tout dépend donc de vos objectifs en tant qu’acheteur. Néanmoins, si vous souhaitez réduire ces coûts fixes, il est conseillé d’augmenter la part des fonds propres investis dans votre projet immobilier. En effet, ceci vous permettra de réduire votre crédit hypothécaire et donc les coûts qui y sont liés. Une solution régulièrement adoptée par les Suisses est de retirer leur deuxième pilier, en vue de constituer des liquidités plus conséquentes pour accéder à la propriété. En dernier lieu, il est nécessaire de s’entretenir avec des spécialistes afin de clarifier vos besoins et d’éviter de connaître des difficultés à assumer le financement du projet sur le moyen terme.
Laurent Pannatier – Consultant chez Le Monde Economique et Resp. Régional de l’agence PROXIMMO