Qui n’a jamais songé se mettre à son compte et être son propre patron ? Les avantages sont nombreux mais c’est surtout l’idée d’indépendance qui motive un grand nombre d’entrepreneurs. Seulement entre le projet et sa réalisation, il y a souvent un fossé car l’idée seule ne suffit pas, encore faut-il avoir les moyens de la concrétiser. Le contexte économique actuel à favoriser l’émergence d’un nouvel esprit entrepreneurial qui trouve son fondement dans l’idée qu’en étant à son propre compte, on garantit la sécurité de son emploi. En effet, fini le temps d’un emploi pour la vie.

Aujourd’hui, les entreprises ont toutes intégré la notion de rentabilité comme fer de lance de leur management. Dorénavant en tant qu’employé, votre sécurité d’emploi dépend de votre contribution aux résultats. Autrement dit, tant que votre entreprise considère que vous lui rapportez et que votre poste ne peut être remplacé par quelqu’un de moins coûteux, vous avez de fortes chances de garder votre emploi. Dans le cas contraire, vous êtes sur un siège éjectable!

La nouvelle génération l’a bien compris et ne souhaite pas faire les frais de ce système. D’où l’augmentation du nombre de jeunes qui se lancent dans l’entreprenariat. La plupart sont encore étudiants mais on le sait, il n’y a pas d’âge pré-requis pour se lancer en affaire et devenir entrepreneur. L’important est d’avoir une idée, une motivation et surtout ne jamais laisser personne briser ses rêves.

Andrés Taracido, aujourd’hui à la tête de plusieurs entreprises, déclare que « le secteur d’activité importe peu, il suffit de bien mûrir son projet et ensuite de se donner les moyens d’y arriver ». Il se souvient encore de ses débuts car sa première société, il l’a créée à 20 ans. A l’âge ou la pluspart des jeunes ne pensent qu’à faire la fête, Andres Taracido a trouvé dans ce contexte, une opportunité : c’est ainsi qu’est née « Suisse Start Management », une entreprise individuelle d’organisation de soirées.

Nous pouvons noter ici que le projet d’une entreprise peut prendre ses racines dans n’importe quel contexte. Suivant l’activité, les investisseurs ne suivent pas toujours les jeunes entrepreneurs car ils manquent d’expérience et n’offrent pas assez de garantie. Cela peut cependant très vite être compensé s’ils sont entourés et travaillent avec une équipe. Andrés Taracido confirme justement cette thèse en se référant à sa première expérience de chef d’entreprise à 20 ans : « C’est extrêmement complexe d’organiser une soirée car il faut faire venir des DJ et danseurs depuis l’étranger, signer des contrats avec les artistes, avoir les autorisations nécessaires de la municipalité, organiser la sécurité et la billetterie, en clair, réunir un ensemble de compétences qui sont indispensables pour le succès de chaque événement ». Pour de petites soirées, il y avait environ 50 personnes qui travaillaient pour lui, mais pour de plus grands événements, il pouvait y avoir plus de 200 collaborateurs ».

L’avantage des jeunes entrepreneurs, c’est de pouvoir prendre des risques et les investisseurs devraient en tenir compte. Il y a en efftet beaucoup d’atouts à être un jeune entrepreneur car on a beaucoup moins de contrainte à 25 qu’à 40 ans, âge où la pluspart des presonnes ont des responsabilités familiales et des charges financières plus importantes.

Ce que nous pouvons aussi recommander pour un début, c’est de créer un binôme avec une personne qui apportera une valeur ajoutée grâce à des connaissances complémentaires, comme par exemple un profil commercial pour l’un alors que le deuxième sera plutôt gestionnaire. Il faut aussi avoir un bon concept et l’ambition de croître, car une entreprise n’est pas un cellule familiale et avoir une petite part d’un gros gâteau et plus intéressant que d’avoir une grosse part d’un gâteau qui ne grossit pas.

Céline Perrot/Rédactrice chez Le Monde Economique