Bien qu’elle n’ait pas de ressources en matière première, la Suisse parvient tout de même à avoir l’une des économies les plus prospères en Europe et à travers le monde. Sa recette miracle, diront certains, repose sur plusieurs aspects. Tous ceux-là en font ce qu’elle est aujourd’hui et ce qui lui permet de s’imposer comme modèle pour certains pays.
Un fonctionnement « juste »
Récemment, le journal « The Economist » n’a pas hésité à placer la péréquation financière Suisse, système visant à réduire les disparités des ressources et des charges des cantons, comme l’élément central de sa réussite et pouvant servir de modèle pour d’autres pays. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que la Suisse est louée pour sa façon de répartir les tâches et les finances entre différents acteurs institutionnels : communes, cantons, Confédération.
Un système économique fort grâce aux PME
La pérennité du système Suisse repose également sur les innovations qu’elle propose. Sa si bonne capacité à innover est notamment due au nombre important de PME qu’elle compte sur son territoire. Ces entreprises proposent des produits innovants sur le marché national et international. Les écoles polytechniques fédérales jouent aussi un rôle important extrêmement important en terme de moteur d’innovations.
Une population qui aime travailler
Plus globalement, notre pays peut compte sur la force de travail de ses habitants. Les suisses travailleurs ne constitue pas un mythe. Les helvètes sont consciencieux et n’hésitent pas à travailler dur pour que leurs entreprises puissent progresser et proposer de nouveaux produits sur le marché. Ils ont l’éducation et l’envie du travail bien fait, tant et si bien qu’ils en ont même refusé un quota de six semaines de vacances pour tous. Le pays peut donc compter sur une population motivée et travailleuse.
Un faible taux de chômage
La Suisse connaît un taux de chômage très faible, dépassant rarement les 3%. Cela tient notamment compte de son système éducatif. En effet, le système suisse propose des apprentissages à la fin de la scolarité obligatoire. Ces formations professionnelles alternent travail en entreprise d’une part et études à l’école d’autre part. Les formations durent généralement trois à quatre ans et amènent au certificat fédéral de capacité (CFC). Elles permettent donc aux jeunes certifiés de passer rapidement la transition école-travail à la fin de leurs apprentissages. Ce système de formation professionnelle, parfois peu connu, fait de plus en plus parler de lui dans les pays européens qui envoient pour certains, des représentants en visites afin d’analyser ce système éducatif et tenter de l’adapter dans leur propre pays.
Le système démocratique suisse
La politique démocratique suisse permet aux citoyens de s’exprimer et de jouer un rôle réel dans les décisions prises au sein du pays. Cela minimise les conflits ; grèves, manifestations, rébellions, entre la population et les institutions étatiques ou privées.
Un pays qui attire les habitants des pays proches
Les frontaliers des pays limitrophes voient en Suisse l’opportunité de trouver du travail quand ils n’ont parfois pas l’occasion d’en avoir dans leur propre pays. De plus, les salaires et les conditions de travail sont souvent plus attractifs que chez eux, bien qu’il arrive aussi que des employés frontaliers travaillent dans des conditions peu reluisantes. Quoiqu’il en soit, la Suisse représente sous divers aspects un idéal à atteindre pour certains pays, sans pour autant être le meilleur et unique modèle au monde. Elle regorge avant tout de ressources fiables dont plusieurs pays s’inspirent pour modifier ou renforcer leur fonctionnement interne. Malgré tout cela, elle ne doit pas considérer ce dont elle dispose comme acquis mais bel et bien continuer à travailler sur ses forces et faiblesses ainsi que collaborer avec l’union européenne et le reste du monde sans lesquels elle ne pourrait pas si bien fonctionner.
Alix Dettwiler– Rédactrice pour le magazine Le Monde Economique