Entretien avec Harold t’Kint de Roodenbeke, président
1er volet
Comment préfaceriez-vous cette nouvelle édition ?
Avant tout je souhaiterais rendre hommage à nos exposants. Le cœur de la Brafa, c’est avant tout eux qui le forment ! Le Conseil d’Administration et le staff sont certes les chefs d’orchestre et les assistants techniques, mais les virtuoses, ce sont les exposants, et ce sont eux qui exécutent la partition ! Sans eux, pas de spectacle ni de spectateurs ! Et de leur bonne santé dépend celle de l’événement.
Saluons le travail fondamental qu’ils accomplissent dans la connaissance et dans l’histoire de l’art. On méconnaît trop souvent leur rôle de découvreur, d’expert, de vulgarisateur, de passeurs de mémoire, au profit de l’aspect commercial de leur activité, qui en constitue, finalement le côté le moins passionnant. Car pour exceller dans ce métier, pour durer, il faut avoir la passion chevillée au corps, être animé de la même soif que celle qui étreint le collectionneur.
De ce point de vue, treize exposants font leur apparition ou leur retour cette année, sur un total de 132, soit un turn over de 10%. Comment expliquez-vous ce taux?
La très grande majorité de nos exposants sont réguliers et fidèles, ce qui constitue un indicateur fiable de leur satisfaction. Le nombre de participants est pratiquement identique à celui de l’an dernier, nombre qui avait été augmenté grâce à la création d’un nouveau hall d’entrée. Ce dispositif est maintenu, et la signalétique intérieure, renforcée. Beaucoup d’exposants nous demandent des stands plus vastes, ce qui est bien sûr un signe positif. Mais nous ne pouvons hélas repousser les murs du bâtiment! Nous réfléchissons dès lors à des solutions créatives…
A la lecture des nouveaux participants, on constate que les représentants de l’art moderne et de l’art contemporain sont plus nombreux.
C’est un fait. Une foire telle que la Brafa est avant tout le reflet du marché et de ses tendances mais elle ne les crée pas. Nous sommes attentifs à l’évolution de ce marché, nous analysons les candidatures et les demandes, tout en restant attentifs à celles du public. Or pour cinq candidatures en moderne ou contemporain, nous n’en recevons qu’une seule en arts anciens. Nous avions déjà des pôles extrêmement forts, notamment en art tribal et archéologie, et nous avons souhaité en constituer un aussi fort en moderne et en contemporain. Tout est question d’équilibre !
Comment procédez-vous pour la sélection des nouveaux participants ?
Nous ne savons jamais d’une édition à l’autre combien de stands vont être disponibles pour de nouveaux exposants. Nous examinons tout d’abord chaque nouvelle candidature sous l’angle du professionnalisme du candidat et de la qualité de son offre. Nous évaluons ensuite si cette offre est susceptible d’amener un ‘plus’ à la foire, en demeurant attentifs à conserver un certain équilibre au sein des spécialités que nous présentons. Enfin, un dernier aspect entre aussi en ligne de compte, celui du public potentiel que ce nouvel exposant peut amener ou attirer. Il est important de toujours penser à renouveler son public, chaque édition doit servir à poser les jalons de la suivante.
www.brafa.be