BRAFA, Brussels Art Fair 2017 (21 – 29 janvier)

22 décembre 2016

BRAFA, Brussels Art Fair 2017 (21 – 29 janvier)

Entretien avec Harold t’Kint de Roodenbeke, président

2ème volet

Le marché de l’art a récemment été sous les feux de l’actualité et au centre de problématiques qui dépassent le simple cadre de la collection artistique. Quelles sont les mesures que vous mettez en place pour vous prémunir de possibles problèmes ?

En tant qu’organisateurs et marchands, nous sommes extrêmement attentifs et intransigeants quant à la probité et au professionnalisme de nos exposants. La plupart d’entre eux participent d’ailleurs aux plus grands salons internationaux, ce qui constitue tout de même un gage de fiabilité !

Il en va de même pour notre vetting pour lequel nous faisons appel à plus de cent experts indépendants, et à qui nous offrons les services pointus d’un laboratoire scientifique spécialisé pendant les journées d’expertise. Dans le cas d’une pièce qui pose question, la règle de l’unanimité prévaut au sein de la commission d’admission concernée. Tout est mis en place afin de protéger tant l’exposant que l’acquéreur d’une erreur toujours possible.

Au niveau mondial, le plus gros problème actuel concerne les vols et fouilles illégales pratiquées dans des zones de conflit. Dans le cas de pièces volées, il est totalement impossible de les écouler sur le marché légal, car ces pièces sont connues, ont été publiées ouapparaissent dans les registres d’organismes internationaux tels l’Art Loss Register. Elles sont donc très facilement traçables et identifiables. Le cas des pièces exhumées illégalement posent un autre problème puisqu’elles ne sont, par définition, pas connues du marché. Dans un cas comme dans l’autre, les acheteurs sont tout autant à blâmer que les auteurs, et nous condamnons avec la plus grande vigueur de tels agissements.

Comment voyez-vous l’évolution de la Brafa ? Quels sont les défis que vous souhaiteriez relever ?

Le paysage des foire d’art telles que la nôtre est en perpétuelle évolution. J’en veux pour preuve les récents changements et choix stratégiques opérés par nos confrères dans d’autres pays. En Belgique aussi ce paysage évolue. A la Brafa, je ne pense pas que nous soyons des rêveurs ou des utopistes : nous tachons de progresser pas à pas. De ce point de vue, nous avons cette année peaufiné et complété un véritable programme ‘VIP’. Il propose désormais une vingtaine de visites exclusives de musées, d’expositions ou de collections. Il a été tout spécialement pensé pour nos invités venus de l’étranger, et qui souhaitent prolonger leur venue à la Brafa par des visites culturelles. Bruxelles recèle de ce point de vue une incroyable richesse qui n’a rien à envier à d’autres métropoles européennes.

Nous avons aussi décidé il y a plusieurs années de concentrer nos efforts sur les pays européens, en particulier les pays limitrophes, la Suisse et la Russie. Ces efforts portent aujourd’hui leurs fruits, et nous allons encore les intensifier.

Quelles sont selon vous, les raisons de venir à la Brafa ?

Je dirais avant tout, la possibilité de pouvoir rencontrer des galeries et des marchands de top niveau, et de pouvoir retracer à travers leurs objets toute l’évolution et toutes les formes d’art depuis l’archéologie jusqu’à la création d’aujourd’hui. La Brafa est un véritable musée éphémère… à la seule différence que toutes les œuvres y sont à vendre ! Pour les collectionneurs comme pour les exposants, cette dizaine de jours constituent un moment fort de l’année, ils permettent des rencontres, des échanges, des projets.

Notre ambition est d’offrir le meilleur dans des domaines extrêmement variés. Nous devons être capables de pouvoir combler les attentes de collectionneurs confirmés, aux connaissances et aux exigences très précises, et en même temps, de susciter chez un amateur d’art le désir de collectionner ou d’acquérir une œuvre. L’offre que nous présentons s’adresse d’ailleurs à ces différents publics : aux côtés d’œuvres muséales, à des niveaux de prix forcément élevés, il est fondamental de pouvoir proposer des pièces plus accessibles, idéales pour débuter une collection ou tout simplement, se laisser tenter. La Brafa doit demeurer une foire attractive, ouverte et généreuse !

www.brafa.art


 

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