C’est une éolienne urbaine qui remporte le prestigieux prix international James Dyson Award

19 novembre 2018

C’est une éolienne urbaine qui remporte le prestigieux prix international James Dyson Award

Deux jeunes inventeurs originaires du Chili et du Kenya se sont inspirés d’un rover spatial de la NASA pour générer de l’électricité dans les villes exposées au vent. Leur invention, l’O-Wind, tire parti du vent horizontal et vertical qui souffle dans les villes. Ainsi, les habitants des logements urbains de presque 80 pays pourront générer de l’électricité de manière efficace et durable, et profiter de tarifs de rachat intéressants. C’est grâce à cette invention que Nicolas Orellana et Yaseen Noorani ont remporté le prix international James Dyson Award de cette année.

Les problèmes que connaît la planète, tels le changement climatique ou la pauvreté, nécessitent de recourir de plus en plus à des solutions interculturelles élaborées en commun. Nicolas Orellana et Yaseen Noorani, originaires respectivement du Chili et du Kenya, s’inscrivent dans cette nouvelle ère où les hommes collaborent pour développer des technologies permettant de résoudre leurs problèmes communs. Ils sont tous deux inscrits en master « International Innovation » auprès de l’Université de Lancaster, en Grande-Bretagne, et, avec leur turbine innovante, ils veulent tirer parti du vent qui souffle dans les villes.

Mais quel problème le vent pose-t-il donc ? Plus les bâtiments de nos villes sont hauts, moins le vent souffle sur celle-ci. On recherche en permanence des sources d’énergie renouvelables, mais cette ressource puissante et inépuisable reste largement inutilisée, car les éoliennes conventionnelles ne captent le vent que dans une seule direction. De par sa forme géométrique simple, la turbine O-Wind est capable d’utiliser cette ressource puissante et jusque là inutilisée, et même de générer de l’énergie quand le vent souffle fort.

« La mission consistant à développer la solution à un problème constitue délibérément un vaste programme. Cela doit motiver de jeunes et talentueux inventeurs à rechercher au-delà des problèmes eux-mêmes », affirme Sir James Dyson. « Ils doivent faire preuve d’une grande ingéniosité pour élaborer des solutions innovantes. La
turbine O-Wind correspond exactement à ce critère. Elle permet de relever l’énorme défi consistant à générer de l’énergie renouvelable, car, grâce à sa géométrie, on peut utiliser de l’énergie déjà présente sur place mais à laquelle on a jusque là rarement eu recours. C’est un concept proprement génial. »

Nicolas Orellana a commencé à s’occuper de la question du vent multidirectionnel lorsqu’il est tombé sur le rover Tumbleweed de la NASA conçu pour la planète Mars. Avec un diamètre d’environ deux mètres, cette boule gonflable a été conçue de manière à rebondir et rouler de manière autonome sur la surface de Mars, telle une rose de Jéricho, afin de mesurer les conditions atmosphériques et la position géographique. Tout comme une éolienne conventionnelle, ce rover est mû par des coups de vents unidirectionnels qui entravent considérablement sa mobilité directionnelle, notamment en cas d’obstacles, et qui font dévier sa trajectoire, ce qui, en définitive, a conduit à l’échec de ce projet.

C’est en étudiant les limites de Tumbleweed que Nicolas a donné naissance à sa technologie tridimensionnelle de turbine éolienne. Nicolas et son camarade de classe Yaseen Noorani ont eu tôt fait de découvrir comment les villes peuvent utiliser cette technologie pour transformer cette énergie en électricité.

Comment la turbine O-Wind fonctionne-t-elle ?

La turbine O-Wind est une sphère de 25 cm de diamètre dans laquelle des trous géométriques ont été pratiqués. Elle est fixée sur un axe et elle tourne lorsque le vent l’atteint, peu importe la direction de ce dernier. Lorsque l’énergie du vent fait tourner la turbine, des moteurs actionnent un générateur qui transforme la force du vent en électricité. Cette dernière peut être directement utilisée comme source d’électricité, ou bien réinjectée dans le réseau. Nicolas et Yaseen pensent installer la turbine O-Wind sur de grands ensembles, par exemples sur le côté d’un bâtiment ou sur un balcon, car c’est là que la vitesse du vent est la plus élevée. Cliquez ici pour voir cette turbine en action.

« Nous espérons que, grâce à la turbine O-Wind, les turbines deviendront plus utiles et plus abordable pour les gens dans le monde entier. Dans les villes, il y a toujours du vent, mais, actuellement, nous n’utilisons pas cette ressource », explique Nicolas Orellana. « Nous en sommes fermement convaincus : lorsqu’il est plus facile de générer de l’électricité écologique, cela incite davantage les gens à contribuer à la préservation de la planète. Maintenant que nous avons remporté le prix international James Dyson Award, notre concept a gagné des galons. L’attention portée à notre invention est impressionnante. Nous avons gagné en confiance afin de pouvoir améliorer encore ce concept. Actuellement, nous sommes en pourparlers avec des investisseurs, et nous espérons décrocher un contrat d’ici les prochains mois. »

James Dyson Award 2018 – Les deux tenants de la deuxième place internationale

Étant donné que 40 pour cent de la population mondiale vit dans des régions touchées par la malaria, chaque année, plus d’un million de personnes meurent du paludisme. EXCELSCOPE 2.0 – invention d’une équipe de la TU Delft, Pays-Bas – est un appareil intelligent et semi-automatisé permettant de diagnostiquer la malaria, que l’on peut utiliser en tapant tout simplement sur les touches d’un smartphone, ce qui permet d’améliorer l’efficacité et la précision des traitements dans les pays en voie de développement.

Air Chair

La vie quotidienne en fauteuil roulant peut s’avérer être très difficile, même dans les lieux accessibles aux personnes handicapées. La combinaison entre marches, sièges étroits, et dépendance vis-à-vis du personnel quand il s’agit d’embarquer dans un avion et d’en sortir fait que les vols sont un véritable exploit pour les personnes en fauteuil. C’est pourquoi Aamer Siddiqui et Ali Asgar de l’Université Américaine de Charjah ont inventé Air Chair, une solution toute simple qui permet à l’utilisateur d’occuper un seul et même siège pendant tout le trajet qui mène de la salle d’embarquement à l’accès à l’avion.

 

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