Combien vaut mon entreprise ?

16 septembre 2016

Combien vaut mon entreprise ?

Le prix, c’est ce que l’on paie. La valeur, c’est ce que l’on reçoit. Cette citation du milliardaire et investisseur américain Warren Buffet l’illustre parfaitement : Lorsque l’on est acheteur d’une entreprise, on a souvent l’impression de la payer plus cher que sa valeur réelle. Lorsque l’on en vend une, on a plutôt tendance à trouver que le prix reçu est trop bas. La loi de l’offre et la demande s’applique en principe dans un marché de concurrence parfaite ou certaines conditions bien précises sont remplies. Cela peut être le cas des marchés boursiers qui remplissent en principe ces conditions pour déterminer le cours des titres des sociétés cotées, c’est-à-dire leur prix. Mais comment faire pour valoriser une société qui n’est pas cotée, ou comment vérifier que le cours soit le reflet de la valeur d’une entreprise ?

Il existe diverses méthodes utilisées pour déterminer la valeur d’une entreprise. Aucune n’est pourtant assimilable à une science exacte et le résultat de l’évaluation produit autant de valeurs qu’il y a de méthodes. Parmi les plus courantes, on peut relever sommairement les trois suivantes :

La valeur substantielle, qui privilégie le patrimoine : on considère la valeur réelle de tout ce que l’entreprise possède, déduction faite des dettes de toutes natures. Ceci correspond en fait à la valeur des fonds propres qui ont été investis en tenant compte des bénéfices et pertes qui ont été accumulés dans la société.

La valeur de rendement se base elle sur les résultats que l’entreprise est à même de générer. On met en équivalence le bénéfice moyen de l’entreprise avec le capital qu’il faudrait placer à un taux donné pour obtenir une rente perpétuelle du même montant.

Une troisième méthode, plus sophistiquée, dite de l’escompte des cash flow (en anglais discounted cash flow), tient compte du potentiel futur de l’entreprise de produire des liquidités pour rémunérer son financement, indépendamment de la nature de celui-ci.

Ces deux dernières méthodes ont en commun qu’elles mesurent l’entreprise à sa performance. Les approches modernes tendent en effet à privilégier cette dernière. Quelle est en effet la véritable valeur d’une entreprise incapable de dégager des résultats positifs ?

Elles mettent en lumière que l’objectif de l’entrepreneur qui veut maximiser la valeur de sa société doit être d’en assurer sa profitabilité à court, moyen et long terme et non d’en augmenter à tout prix le patrimoine. C’est en fait l’objectif premier de la gestion d’une entreprise à but lucratif : ajouter de la valeur à son entreprise.

Points de repères pour ajouter de la valeur à son entreprise

  • avoir une stratégie à long terme, concrètement décrite dans un business plan
  • dégager un cash flow suffisant pour investir, rémunérer son financement et verser des dividendes
  • s’assurer de la continuité du chiffre d’affaires et des marges
  • maintenir son outil de production à un niveau optimal
  • savoir s’entourer de collaborateurs compétents
  • suivre de près l’évolution des chiffres-clés pour la gestion

 

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