Bien que l’impact de la pandémie de COVID-19 ne se soit pas encore terminé, il est indéniable qu’elle a transformé de façon permanente le système de santé et la façon dont les médecins, les pharmacies et les hôpitaux font des affaires. Alors que nous nous glissons lentement dans un monde post-pandémique, la façon dont nous traitons les patients, administrons les médicaments et administrons les soins de santé changera à jamais. 

Le COVID-19 a provoqué une augmentation de la télésanté

Au début de la pandémie, nous avons constaté une augmentation de l’utilisation de la télésanté pour minimiser la transmission de la COVID-19. Depuis cette poussée initiale, l’utilisation des services de télésanté s’est stabilisée à un niveau 38 fois plus élevé qu’avant la pandémie, et les investissements dans les soins virtuels et la télésanté ont monté en flèche (atteignant 3 fois le niveau d’investissement en capital-risque en 2020 par rapport à 2017), permettant un financement suffisant pour l’innovation future.

Cette utilisation accrue de la télésanté s’est accompagnée d’une amélioration des attitudes (à la fois du fournisseur et du consommateur) envers la technologie. Alors que les experts disent que l’augmentation de la télésanté est née de la nécessité, il est indéniable qu’elle a été renforcée par une volonté accrue des consommateurs d’utiliser la télésanté. On constate également une volonté accrue des fournisseurs de fournir des services de télésanté et un assouplissement des politiques réglementaires qui permettaient un meilleur accès et un meilleur remboursement pour les services de télésanté.

À une époque où la quarantaine était la norme, les masques de protection étaient obligatoires et les vaccins inexistants, la télésanté est devenue une bouée de sauvetage. Elle a comblé les lacunes de notre système de santé précédent, en particulier dans les domaines de la psychiatrie et du traitement de la toxicomanie, qui avaient la plus forte utilisation des services de télésanté avec une pénétration de 50 % et 30 % respectivement. Mais la télésanté restera-t-elle un aspect central de nos futurs systèmes de santé ? La réponse est oui et les professionnels du secteur de la santé doivent investir massivement dans les nouvelles technologies qui rendront la prestation des services de télésanté plus efficace. 

L’impact de la pandémie sur l’industrie pharmaceutique

Bien sûr, le marché de la télésanté n’était pas le seul domaine des soins de santé à être considérablement touché par la pandémie de coronavirus. De plus, le COVID-19 a mis à rude épreuve la chaîne d’approvisionnement des soins de santé et perturbé la livraison de médicaments et d’autres produits de santé. Alors que les jeunes générations sont généralement à l’origine de l’adoption de la technologie, ce que nous constatons dans le secteur pharmaceutique, c’est que les baby-boomers sont à l’origine de la révolution de l’e-pharmacie. 

Un article de McKinsey & Company de 2021 soutient l’idée que l’avenir de la pharmacie de détail se trouve à la maison. Poussé par ceux qui recherchent la commodité et ceux qui souffrent de maladies chroniques, le secteur de la pharmacie de détail s’appuie de plus en plus sur le commerce électronique. Avec seulement 5 à 10% de pénétration du commerce électronique dans l’industrie pharmaceutique, il existe une énorme opportunité de croissance prolifique dans les années à venir.

Avons-nous atteint la nouvelle normalité ?

Il y a beaucoup de spéculations quant à savoir si nous avons atteint la nouvelle normalité post-pandémique. Si nous espérons collectivement que ce soit le cas, il vaut mieux rester prudemment optimiste. Nous avons été témoins de changements constants de COVID-19, et plusieurs variantes importantes sont apparues depuis le début du virus. Et au dire de tous, le virus évolue toujours rapidement. 

Il est vrai que la COVID-19 nous a appris à nous préparer à l’imprévu. Pour cette raison, les responsables et les administrateurs de la santé doivent aller de l’avant en comprenant que l’inattendu est à prévoir et que le système de santé doit adopter une position proactive plutôt que réactive.

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