L’élaboration d’un plan de carrière de l’ombre étant un exercice risqué, une planification rigoureuse s’impose. Pour optimiser ses chances de succès, le salarié doit accorder un soin particulier à certaines phases de son élaboration comme :
Au préalable à toute élaboration d’un plan de carrière de l’ombre il y a une évaluation précise de ses forces et de ses faiblesses en termes de compétences techniques et interpersonnelles. Cette évaluation peut se faire soit à l’occasion d’une séance de test ou lors d’un entretien avec un expert.
On ne peut élaborer un plan de carrière de l’ombre cohérent sans une analyse minutieuse de son secteur d’activité. Cette dernière devra de prime abord répondre aux questions suivantes, à savoir comment va grandir mon entreprise et quelles sont les compétences dont elle aura besoin à court, moyen et long terme. Chaque fois que l’on s’intéresse à un nouveau secteur d’activité, on doit toujours s’enquérir de ses us et coutumes, en termes de niveau de formation requis, des tâches à accomplir et des logiciels à maitriser pour y évoluer. C’est ce travail d’anticipation qui permettra d’identifier les compétences adaptables et monnayables dans un ou plusieurs secteurs, mais surtout de détecter les gisements d’emploi.
On élabore son plan de formation uniquement quand on a clairement défini ses objectifs. On peut se former soit pour préparer un diplôme, une certification, s’initier à un nouveau métier ou un logiciel. Cependant avant de se lancer, il ne faut surtout pas oublier qu’il n’y a que 24heures dans une journée. Malgré toute sa bonne volonté, un salarié ne pourra jamais mener de front une carrière professionnelle parallèlement à une carrière de chercheur universitaire. Un salarié ayant moins de temps disponible pour se former, il se doit de créer au préalable un environnement spécifique lui permettant d’optimiser le temps consacré à l’apprentissage. C’est pour cela qu’il est recommandé de se faire aider par un tuteur. Son rôle va consister à préparer des kits de formation sur mesure permettant un apprentissage rapide.
Les tensions sur le marché du travail font que les motifs évoqués à l’occasion d’un licenciement ne sont pas toujours le reflet de la réalité. Pour se protéger contre ces pratiques certains collaborateurs collectent en permanence durant leur carrière professionnelle des preuves de leur autorité de compétence. Ces informations peuvent s’avérer fort utiles dans l’hypothèse ou leur employeur refuserait de leur délivrer un bon certificat de travail.
C’est un secret de polichinelle, le marché du recrutement n’étant pas aussi réglementé que celui de la finance, on y rencontre de plus en plus d’intermédiaires peu fiables. C’est pour cela que par précaution, on doit soigneusement identifier tous les employeurs potentiels ainsi que tous les intermédiaires sérieux auxquels ils font appel, à l’occasion de leurs campagnes de recrutement. Une fois identifiés, le salarié doit se rapprocher d’eux afin de les informer régulièrement de l’évolution de son parcours. En cas de recherche d’un employeur dans l’urgence, cela peut représenter un gain de temps non négligeable.
Le salarié qui améliore son efficacité opérationnelle de par une meilleure maîtrise de son outil de travail, réduit automatiquement son nombre d’heures supplémentaires non payées. Il en résulte immédiatement pour lui un gain en termes de bien être, à savoir moins de stress au travail et plus de temps disponible pour mener à bien d’autres défis. Cependant il ne doit pas oublier que l’amélioration de sa productivité représente un surcroît de richesse pour son entreprise. Toute peine méritant salaire, il est tout à fait normal, qu’il vérifie régulièrement si les conditions salariales de son entreprise correspondent à celle du marché. C’est à partir de cette analyse et d’une bonne connaissance de ses indicateurs de performances personnelles, que le salarié saura s’il fait partie de ceux qui comptent pour son employeur actuel ou pour un autre acteur du marché.
Patrice Bièvrecollabore avec Le MONDE ECONOMIQUE en qualité consultant