Ce n’est pas nouveau que des individus cherchent à profiter de la crédulité des autres. Il fut un temps où l’on tentait de profiter des gens par téléphone, grâce à des concours ou autres astuces qui débouchent sur un abonnement onéreux. Sur la toile, on ne peut jamais savoir à qui ou à quoi on a affaire.
Gratuit ? Pas vraiment…
La gratuité ambiante répandue sur le net installe un climat de sécurité. Un bon antivirus et on se croit à l’abri de n’importe quelle attaque venue du web. Mais, qui n’a pas vu une seule fois, alors que l’on surfe simplement sur un site, une page s’ouvrir nous annonçant un gain extraordinaire et inespéré.
En quelques clics on se retrouve piégé, sans même le savoir. On nous demande un numéro de natel, ou encore une adresse qui servira à conclure parfois un abonnement qui peut coûter cher… La Confédération a récemment publié un dépliant pour prévenir les internautes. Selon le secrétariat d’état à l’économie (SECO), en charge du projet, c’est de plus en plus fréquent. Il préconise d’ailleurs la prudence, face à toutes les offres « gratuites » dont regorge le web.
C’est, dans la plupart des cas, des pratiques commerciales trompeuses. C’est-à-dire que rien ne laisse soupçonner une non-gratuité. Le lésé se voit après harcelé par ces compagnies qui vont tout faire pour lui soutirer de l’argent. Des courriers tous les jours, des appels, des lettres d’avocats, tout est bon pour plumer leurs pigeons.
Comment faire, lorsque l’on découvre qu’on s’est fait arnaquer ?
Ce que ces sites ne disent pas, c’est qu’après avoir souscrit un abonnement par une méthode détournée comme c’est le cas, tout le monde dispose d’un an pour le résilier sans frais. Une lettre recommandée est toutefois nécessaire car elle laisse une trace écrite grâce à la poste.
Si une mise aux poursuites est effectuée, il faut impérativement faire opposition auprès du préposé aux poursuites dans les dix jours !
Dans tous les cas, si les arnaqueurs résident en Suisse, il est possible d’aller déposer une plainte auprès du poste de police le plus proche. Lorsqu’ils résident à l’étranger, il faut qu’il y ait plusieurs plaintes pour que le SECO dépose plainte ou intente une action civile contre les auteurs. Mais dans ce cas, les sommes déjà versées ne pourront pas être restituées.
Toutes les arnaques ne se déroulent pas de la même manière, et si ce n’est pas un abonnement qui est souscrit par la partie lésée, c’est une somme à verser, un paiement par carte de crédit, ou autre versement.
Ce qui est important, c’est d’être vigilant, sans pour autant être paranoïaque. Certes, il y a des arnaques, mais tous les sites n’en proposent pas.
Les plus courantes sont des fausses fenêtres de Windows, qui demandent de mettre à jour tel ou tel programme, contre une certaine somme. Mais une fois le paiement effectué et le logiciel téléchargé, le message continue à s’afficher, et bien des fois, on paie encore croyant que cela n’a pas marché. Il reste encore les fameuses demandes que l’on reçoit par mail, ou il est question de toucher le pourcentage d’un héritage en envoyant des aides financières à cette personne, pour qu’elle puisse sortir cet argent du pays. Dans ce cas, c’est parfois des milliers de francs qui sont soutirés, tout en attendant un gain bien plus gros.
Quoi qu’il en soit, il faut quand même se méfier de la « chance » qui circule sur le web, le loto ne fait pas de tirage gratuit et c’est quand même rare de gagner des concours sans y avoir participé…
Romain Wanner/ Rédacteur chez Le Monde Economique