Concilier la frénésie des activités humaines avec une nature omniprésente

5 décembre 2017

Concilier la frénésie des activités humaines avec une nature omniprésente

Si l’architecture définit une ville et son histoire, il faut aussi prendre en compte la place réservée à la nature dans ces cités. Aujourd’hui, la tendance est à la protection environnementale et au développement durable, mais ces préoccupations vertes existent depuis que les villes sont apparues. Aujourd’hui cependant, la question prend une toute autre dimension, les villes prenant conscience de leur rôle dans les dégâts causés à la planète. Il ne s’agit plus de penser l’espace urbain en y intégrant des espaces naturels mais de réfléchir à comment protéger la nature tout en accompagnement le développement des villes.

Ainsi, le maintien de zones commerciales en périphérie des grandes villes ou le renforcement de l’attractivité commerciale des centres-villes posent la délicate question des déplacements et du transport. Il appartient à l’urbanisme de trouver des solutions, notamment en termes de transports en commun ou de mode de déplacements propres (vélo, voiture électrique, …). C’est aussi un élément, qui permet de définir l’identité d’une ville. La concentration de l’activité dans un quartier prédéfini impose à la ville de s’organiser : des voies dédiées aux transports en commun, des zones réservées aux piétons et aux vélos, l’enfouissement des voies de circulation avec des systèmes de dépollution de l’air (tunnel, …), … Ces questions environnementales participent aussi à la diversité des villes de demain.

La nature dans la ville, l’urbanisme vert au goût du jour

Mais si les préoccupations environnementales s’invitent désormais dans toute réflexion sur l’urbanisme, les villes cherchent aussi à redonner une juste place à la nature. L’ambition est louable mais difficile à respecter, tant la bétonisation de l’espace est générale. La diversité des espaces naturels contribue à la personnalisation des villes, mais les espaces encore libres restent désormais rarissimes. D’autres pistes doivent être suivies.

Les toitures végétales fleurissent un peu partout dans les villes modernes depuis le début des années 1980. Le procédé consistant à recouvrir le toit par un substrat végétal est connu depuis la préhistoire, mais il prend aujourd’hui une nouvelle ampleur. Non seulement, ces toitures végétales participent grandement à l’amélioration de la qualité de l’air mais elles représentent aussi un formidable moyen d’accroitre et de renforcer la richesse de la biodiversité. Il en est de même pour les murs végétaux, qui sont désormais rendus possibles avec les progrès techniques réalisés. Cette nature visible dans la ville transforme le paysage urbain, alors que d’autres actions se révèlent toutes aussi bénéfiques en étant bien plus discrètes.

En effet, les panneaux solaires mais aussi les innovations permettant de construire des bâtiments BBC ou même à énergie positive donnent la possibilité aux villes de s’engager plus fortement encore dans ces ambitions de protection environnementale. En produisant plus d’énergie qu’elles n’en consomment, les nouvelles constructions placent la ville au cœur des politiques environnementales, permettant ainsi à ces cités de retrouver un rôle majeur pour l’avenir même de la planète…

Gaëlle Leroy

 

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