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(Agence Ecofin) – Le conseil d’administration de Dangote Cement a proposé pour le compte de l’exercice 2019 que soit payé un dividende de 16 nairas par action. C’est le même niveau de rémunération des actionnaires que celui qui a été accordé pour le compte de l’année 2018. Aucune raison cohérente n’explique ce choix de gestion, d’autant que 2018 a été assez difficile pour le groupe fondé par le milliardaire nigérian Aliko Dangote (photo).
Tous les indicateurs de rentabilité du groupe sont en berne, pris en dollar américain. Que ce soient sur les fonds propres, les actifs ou le capital, les rendements sont en baisse avec un repli de plus de la moitié pour les rendements sur les fonds propres communs. Sur ce dernier point, le ratio est de 21,6%, contre 44,6% au terme de l’année 2018.
Dans ce contexte difficile, le résultat net a reculé de 48,8%. Cette mauvaise performance traduit les défis sur toutes les lignes du compte de résultat. Le chiffre d’affaires du groupe a légèrement reculé en Afrique hors Nigeria, mais aussi sur les activités panafricaines du groupe. Par ailleurs, on note aussi que certains points comme les gains financiers qui ont boosté les chiffres en 2018, sont en berne.
Sur la Bourse de Lagos où l’action de l’entreprise est cotée, sa valeur a reculé de 10% ce vendredi 28 février 2020, après plus de deux semaines d’observation. Mais il n’est pas certain que cela soit en droite ligne avec les résultats financiers qui sont disponibles depuis quelques jours déjà.
Dangote Industries, le premier actionnaire du producteur de ciment est sur une politique de rachat de ses actions. Des prix au plus bas, tout comme des dividendes au plus haut ne peuvent lui être que bénéfiques.
Idriss Linge