L’informatique est devenu un bien de grande consommation, que tout un chacun doit pouvoir consommer à gré et à plus soif. Ce n’est qu’à ce titre que l’informatique sera un outil d’innovation accessible aux PME et PMI, qui constituent l’essentiel de notre tissu économique en Suisse, comme en Europe.
L’informatique dite de commodité, est une informatique banalisée, accessible à quiconque, sans formation spécialisée préalable. Or qui est capable aujourd’hui de monter une plateforme logicielle adaptée à son métier de base sans s’adjoindre les services d’entités spécialisées, à l’intérieur ou à l’extérieur de l’entreprise ? Seules celles ayant cette autonomie là peuvent réellement mettre à profit leurs outils informatiques comme vecteur d’innovation et de croissance.
Le secteur informatique est en constante mutation. Malgré un parc encore important de solutions faites sur mesure, on constate une nette accélération de la standardisation et de l’automatisation des offres depuis près de deux décennies. Elles se nomment ASP, à la demande, SaaS, BPO ou encore Cloud et représentent pour le secteur informatique ce que le « fordisme » et le « toyotisme » sont pour l’industrie automobile.
Alors que l’industrialisation de l’automobile a permis de mettre à disposition du grand public un objet extrêmement complexe, les produits informatiques actuellement disponibles sur le marché ne sont pas encore des « voitures » clés en main et prêt à partir, mais plutôt des kits où il faut acheter les composants, les intégrateurs et le pilote spécialement formés au véhicule sur-mesure ainsi assemblé.
L’informatique doit maintenant parfaire son industrialisation; la rendre accessible à tous en passant du sur mesure au prêt à consommer. Cela nécessite la mise en place de circuits de courtage et de diffusion de solutions informatiques ayant toutes les caractéristiques d’un produit fini mis directement à la disposition des métiers de l’entreprise. Un produit livré clés en main, fiable, performant, et sécurisé. Un produit qui ne nécessite pas d’accroître le back-office avec des charges salariales et des investissements dédiés. Un produit consommé à la demande, comme de l’électricité, qui s’adapte aux besoins de l’entreprise afin d’aligner la consommation aux besoins.