Le Conseil fédéral a décidé de laisser le taux d’intérêt minimal LPP
à 1%. L’ASIP a, quant à elle, préconisé une adaptation de ce taux à
0,75%, suivant la recommandation de la Commission fédérale de la
prévoyance professionnelle (Commission LPP).
L’ASIP s’engage depuis des années pour l’application d’une formule en
tant que ligne directrice. Or, les formules appliquées actuellement
génèrent un taux d’intérêt minimal inférieur à 1%. Rappelons en outre
que le niveau de l’intérêt devrait continuer de rester bas. Un taux
de 0,75% aurait donc été défendable. Malgré cette baisse, l’objectif
de prestation dans la LPP serait à nouveau dépassé. Celui-ci stipule
qu’un tiers de la rente soit fournie par la LPP. Le montant actuel,
de 41%, est toujours nettement supérieur à cet objectif.
Il convient par ailleurs de souligner qu’il s’agit là du taux
d’intérêt minimal LPP. Les représentants des salariés et des
employeurs, qui exercent leurs responsabilités au sein des
institutions de prévoyance, ont également la possibilité de rémunérer
les avoirs des assurés à un taux plus élevé. C’est du reste ce qu’ont
fait de nombreuses caisses de pension en raison des bons rendements
enregistrés en 2017. Mais il faut également rappeler que
l’intégralité des revenus de la fortune ne peut être créditée aux
assurés. Du fait des taux de conversion trop élevés, il subsiste
toujours des pertes liées aux départs à la retraite, celles-ci devant
être financées par les revenus générés.
L’Association suisse des institutions de prévoyance (ASIP) exige par
conséquent une révision rapide de la LPP, qui permettra enfin
d’abaisser le taux de conversion LPP (à l’horizon 2021/22). Il s’agit
notamment de réduire la redistribution des assurés actifs vers les
retraités, étrangère au système. Et il faudra également s’efforcer de
dépolitiser les paramètres déterminants en matière de LPP.
L’Association Suisse des Institutions de Prévoyance (ASIP), dont le
siège est à Zurich, est l’association faîtière de quelque 930 caisses
de pension. Elle représente, par le biais de ses membres, environ
deux tiers des assurés de la prévoyance professionnelle ainsi qu’une
fortune globale de plus de 550 milliards de CHF. L’ASIP a pour but le
maintien et le développement d’une prévoyance professionnelle
reposant sur une base décentralisée et libérale, et elle s’engage
pour un système des trois piliers bien équilibré.