Ah…la sempiternelle question du Look des Patrons. De Steve job à Marc Zukerberg en passant par Richard Branson (Virgin), Jacques-Antoine Granjon (ventes-privées.com) ou plus localement Marc-Etienne Berdoz (Berdoz Optique), l’image de marque que porte le dirigeant est fondamentale pour celle de son business. Attitude, voiture, vêtements, ponctualité et comportement sur les réseaux sociaux. On l’oublie trop souvent, mais le look d’une entreprise, c’est d’abord celui de ses dirigeants.
On a tous, au moins une fois dans notre vie, prononcé quelques mots maladroits ou un discours mal adapté à un client ou à un fournisseur. Or l’image que nous véhiculons au quotidien n’est pas une option, c’est une nécessité. De la même manière que Marie Thérèse Porchet ne pourra jamais assurer très sérieusement le suivi des relations clients de votre entreprise, il existe des comportements que le manager d’aujourd’hui ne peut ignorer pour convaincre ses clients et ses partenaires.
En tant que dirigeant, c’est la fine utilisation de ces codes qui vous placera du bon ou du mauvais côté de la barrière : tandis que Steve Jobs, avec tous ses défauts, était inimitable lors de ses grands shows, Xavier Niel, le patron de Free, passe lui pour le nouveau riche maladroit qui peine à convaincre avec ses pseudo révolutions. L’exemple de ces deux hommes évoque à lui seul la finesse dont doit faire preuve le dirigeant dans la gestion de son image : être en accord avec soi-même est le premier stade d’une image réussie, quitte à prendre le risque de déplaire. Vivre sereinement son côté geek ou son penchant un peu trop chic, c’est imposer le respect dû au dirigeant qui sait ce qu’il fait. Et tout doit en découler : le choix d’une d’une Lexus pour celui qui revendiquera élégance et discrétion, d’une Aston Martin pour celui dont le métier est réputé un peu plus flambeur. Le choix d’un stylo plume pour les métiers de conseil, et d’un stylo robuste pour les métiers plus techniques. Le temps où le dirigeant devait cacher ses signes de réussite pour ne pas effrayer son client est révolu. Il s’agit aujourd’hui d’afficher les bons signaux, sans jamais sombrer dans l’excès de simplicité ou, à l’inverse, dans la vulgarité.
S’il est un impératif qui relie la création d’entreprise et la gestion de son image de marque personnelle, c’est celui de se connaître à fond avant de passer à l’action, pour ne mentir ni à soi-même ni à son entourage dans ses choix de communication. Ceci étant dit, ceux d’entre vous qui se cherchent peuvent déjà appliquer les quelques règles de base du dirigeant gentleman de 2016 : prendre des notes en RDV plutôt que se réfugier derrière son iPad, ne pas confondre Linked In et Facebook, parler en bien de ses concurrents, afficher un sourire franc et souriant, et ne plus s’autoriser une seule faute de français à l’écrit comme à l’oral.
Il paraît que 55% de ce que l’on communique est non verbal. Ce chiffre semble un peu arbitraire, mais il est révélateur de la nouvelle défiance du consommateur envers les marques, plus attentif que jamais à la cohérence de leur discours, de leurs produits, de leurs choix stratégiques et surtout du comportement de leurs dirigeants.