Urgence générée par le réchauffement planétaire et les diverses crises économiques a opéré une réorganisation des priorités en matière de projets de développement durable. Penser globalement et agir localement devient alors clé, que l’on soit un dirigeant d’entreprise, du monde associatif ou à titre privé.
Tous responsables ! L’ONU s’est positionné en septembre 2015 : individus, entreprises et institutions, nous sommes tous co-responsables de la situation et de l’inverser. 17 objectifs clairs ont été édictés pour éradiquer la pauvreté, protéger la planète et garantir la prospérité pour tous.
Ainsi, chaque entreprise a besoin de réduire son empreinte. Aujourd’hui. Il ne suffit plus de cocher des cases et renouveler une certification pour avoir la conscience tranquille. Ce sont des actions coordonnées et à fort impact à court terme et celles durables à long terme qui sont attendues pour les générations futures.
Que font les dirigeants responsables ?
Repenser la vision d’entreprise, sa manière de générer et partager les profits et lier des relations avec ses collaborateurs et partenaires commerciaux, prend du temps. Voilà qui rend les stratégies à 5 ans bien pâlottes si elles ne savent voir à long terme et servir le bien commun.
Pour les entreprises, la fin de l’esprit de silos est annoncée pour investir plus efficacement. Un esprit collaboratif et d’écoute met les besoins du terrain et les finances/le management au diapason d’une même table décisionnelle. Des projets transversaux peuvent alors émerger, favorisant l’innovation et faisant briller à nouveau le sens et la mission de l’entreprise, le rôle qu’elle et ses collaborateurs ont à jouer pour la pérennité économique de notre pays et celle écologique de notre planète.
Quelques idées de projets :
– favoriser les investissements qui régénèrent la planète, consommer local et moins, calculer son empreinte institutionnelle
– responsabiliser et valoriser le capital humain dans son unicité et dans son évolution, éveiller des vocations, préserver la santé
– créer une culture d’entreprise plus collaborative et favoriser l’innovation via des projets transversaux comportant tous les impactés de la chaîne de valeur
– déléguer des collaborateurs inspirés à la cause écologique, humaine ou sociétale
– participer à des groupes de réflexion sur le commerce et le management 3.0 – exemples
– impliquer le marketing en amont de tout projet afin d’optimiser le product market fit
– favoriser les relations entre collègues en inscrivant des activités pour créer du lien et une culture d’entreprise ouverte et cohérente
– implémenter un reporting basé sur les objectifs édictés par l’ONU
– mettre en place des dispositifs de covoiturage entre collègues
– poser des boîtes de récupération d’objets à échanger ou donner
Une vision globale de l’impact personnel et organisationnel sur l’environnement, l’humain et la société peut générer un éveil de conscience inattendu. Des mesures simples et efficaces, telles que de favoriser le zéro papier, la mobilité douce, le bien-être au travail, le télétravail et les évènements en lignes (webinars) peuvent être un premier pas. Non pas pour virtualiser encore davantage les contacts humains, mais pour donner une chance à la planète de restaurer les 3,3 planètes que nous autres Suisses consommons par an, alors que la planète ne peut même plus en régénérer une seule.
A nous tous d’être créatifs, de nous inspirer des buts de l’ONU pour revoir notre vision de la consommation et du commerce, d’inviter les réels visionnaires de l’entreprise peu importe leur fonction à la table de projets pilotes, d’investir dans des projets porteurs de sens en remettant l’humain au centre.