Et demain, à quels défis devra faire face l’urbanisme ?

28 janvier 2018

Et demain, à quels défis devra faire face l’urbanisme ?

Au fil des siècles, les villes se sont toujours adaptées aux évolutions et aux révolutions. Aujourd’hui cependant, des transformations profondes obligent l’urbanisme à élargir son champ de compétence. De l’écologie à la gestion des ressources, de la digitalisation de l’économie à la recherche d’une qualité de vie optimale, la ville doit apporter des réponses si elle veut rester le modèle du développement humain.

Des nouveaux enjeux essentiels au développement des villes ….

A l’uniformisation des villes, qui a caractérisé le développement urbain depuis plus d’un siècle, succède depuis quelques années une nouvelle ambition, visant à insuffler une tendance personnalisée dans les projets urbanistiques. L’urbanisme tend à plonger dans les possibilités et les opportunités de la diversité.

En luttant contre cette perte d’identité, les villes n’ignorent cependant pas qu’il leur faudra renforcer la mixité et lutter contre tous les types de ségrégation, si elles souhaitent garantir la cohésion sociale de la communauté.

Cette diversité dans l’urbanisme de demain devra aussi prendre en compte l’histoire et la culture de chacune de ces cités, qui devra en conserver les spécificités, tout en s’inscrivant dans une tendance générale de protection de la planète.

Des problématiques à solutionner pour imaginer la ville de demain

La question du transport sera essentielle à la nouvelle organisation de l’espace urbain. Promouvoir les déplacements doux et écologiques (marche à pied, vélo, …) au détriment des modes de déplacement plus polluants (voitures, camions, ….), sans pour autant stigmatiser ou complexifier la situation des moins favorisés. Cette question des transports, comme plus généralement toutes les actions urbaines à destination d’une politique environnementale, sera également à l’origine d’une véritable politique urbaine de la santé publique, critère incontournable pour ce qui est de la qualité de vie.

Il faudra aussi, pour les projets urbanistiques des années à venir, prendre en compte le ratio logement – habitation (Est-ce réellement bénéfique pour une ville d’attirer des entreprises et des commerces, si ces derniers chassent les derniers habitants de la cité ?) et les aspirations de la population (plus de services, plus de zones de loisirs, plus de confort dans l’usage des espaces publics, …). Ces changements profonds dans la manière de concevoir la ville seront à l’origine d’une nouvelle confrontation entre les cités elles-mêmes, puisque chacune ambitionnera de conforter son développement, quitte à ce que ce dernier se fasse au détriment d’une autre ville. A ce titre, il faut souligner que la communication fait partie désormais des outils de l’urbanisme, puisqu’une ville cherchera avant tout à être plus attractive plutôt qu’à vouloir s’accroitre à tout prix.

L’urbanisme du futur, une redéfinition de l’espace et des missions de la ville

Les économies d’énergie influeront sur le paysage urbain des années à venir. Les bâtiments à énergie positive vont se multiplier, alors que la ville gagnera à installer des équipements de recyclage (déchets, eau, …) sur tout son territoire. L’urbanisme devra alors veiller à éviter de tomber dans une nouvelle ségrégation, opposant les quartiers traditionnels aux nouveaux écoquartiers.

Enfin, la qualité de vie sera un facteur de plus en plus important dans le jugement porté sur telle ou telle ville. Qualité des infrastructures, politique de transport, organisation de l’espace, gestion des transports, … sont quelques critères plébiscités par la population urbaine. La sécurité en est un autre, qui ne saurait être passé sous silence. Sécurité avec des bâtiments sains, sécurité avec une meilleure qualité de l’air, sécurité enfin en prenant en compte les catastrophes naturelles, rendues plus fréquentes en raison notamment de l’urbanisation galopante des décennies passées.

C’est à tous ces défis, que va devoir répondre l’urbanisme de demain, qui devra en outre s’adapter à un nouveau monde. La digitalisation poursuivra-t-elle l’érosion lente et régulière du commerce traditionnel, auquel cas les villes sont appelées à se vider, dans les années à venir, d’une partie de leurs revenus (les commerces et les entreprises) ? En apportant, pierre par pierre, des solutions à chacun de ces défis, la ville sera demain à même de proposer un nouveau cadre pour accompagner ces innombrables révolutions.

 

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