Gregory Feret – Pour avancer? Voyager léger et conserver son humilité!

25 octobre 2021

Gregory Feret – Pour avancer? Voyager léger et conserver son humilité!

Photos © Gregory Feret

Par Sylvie Macquet

Rien n’arrête son énergie débordante. L’esprit « team player » de Gregory Feret lui fait gravir les montagnes. Dans son sillage, des entrepreneurs qu’il aide à croître.

La finance a cela de commun avec le sport de haut niveau, c’est qu’il faut être performant, suivre une ligne directrice, et ne jamais lâcher sur la rigueur. » Gregory Feret, ancien volleyeur de première division en semi-pro, sait de quoi il parle. Il a toujours su conserver la même énergie, le même perfectionnisme et le même esprit « team player ». Il sait l’importance de trouver son équilibre, et a trouvé le sien entre une bonne organisation professionnelle, sa famille, et les quatre à huit heures de sport par semaine. On l’aura compris, Gregory est un compétiteur. Il adore relever des défis pour acquérir de nouvelles compétences. La digitalisation de la société l’inspire, en ce sens que plus elle se développe, plus elle donne du temps et de l’importance aux relations humaines. 

Gregory est tombé dans la marmite de l’entrepreunariat dès le plus jeune âge. Alors qu’il est enfant, son grand-père tient une épicerie-boulangerie au rez-de-chaussée de l’appartement familial. À quinze ans, il entre en apprentissage dans les assurances, un secteur qu’il découvre par hasard. Winterthur accueille et forme ce jeune plein de promesses. Mais à 22 ans, les fourmis dans les jambes et les projets plein la tête, il quitte la société pour monter avec l’un de ses collègues un bureau de courtage en consulting d’assurances. Tous deux prennent des risques financiers énormes, et se trouvent confrontés à des complexités qu’ils n’avaient pas anticipées. Ils tiennent le coup grâce à une société de financement hypothécaire montée en même temps.

Moi qui aime construire, je trouve passionnant d’aider les gens à grandir et d’arriver à mobiliser leur leadership !

Tout est affaire de rencontres, et ils croisent le chemin de Jean-Maurice Cailler, multi-entrepreneur. Leurs deux sociétés fusionnent pour devenir Sorrel. Leur stratégie : racheter des courtiers en Suisse. À l’été 2015, ils atteignent 11 millions de chiffre d’affaires et septante collaborateurs. Nouvelle rencontre majeure : Christian Burrus, un industriel du métier. Sorrel devient Qualibroker et, dix ans plus tard, la société affiche 27 millions de chiffre d’affaires et 120 collaborateurs. Une belle évolution de carrière, mais « ce n’est pas l’argent qui nous ‘drive’, dit Gregory, ce sont les projets. Les assurances nous permettent d’approcher des métiers et des univers tellement variés et intéressants ! » On n’arrête plus une équipe qui gagne. En 2017, ils créent le Silicom group, des solutions digitales au service de la productivité des entreprises.

Pour une société économique plus ouverte à la diversité

Parce qu’il a envie de participer aux changements des mentalités dans une économie qu’il souhaiterait plus ouverte à la diversité, Gregory Feret multiplie les engagements. Il préside le réseau Entrepreneur’s Organization en Suisse romande ; il est présent lors de nombreux événements d’entrepreneurs ; il fait partie de Enki Capital, un fonds de private equity qui vise les PME ; enfin, le mois dernier, il est entré au conseil d’administration de la société de construction Induni. « Cela a du sens, moi qui aime construire. Je trouve passionnant d’aider les gens à grandir, d’arriver à mobiliser leur leadership ! » Sa maxime préférée est, en toute logique : « You don’t have to be great to start, but you have to start to be great ». Un conseil à donner à un jeune qui se lance ? « Voyager léger. Toujours revenir à l’essentiel. Garder son humilité. L’ego doit rester mesuré pour apprendre des autres, et réussir à travailler ensemble. Et puis, une bonne organisation, et vous êtes disponible à ce et à ceux qui se présentent. »

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