Helvetic Payroll: La belle aventure du portage salarial

15 novembre 2020

Helvetic Payroll: La belle aventure du portage salarial

Photo © Olivier Evard

Le monde du travail va muter de plus en plus vers l’externalisation des missions. Le portage salarial est un statut adapté à cette évolution. Helvetic Payroll, leader du portage salarial en Suisse, l’a compris très tôt. Dix ans après sa création, la société se félicite d’avoir créé un outil digital puissant, qui rend son activité performante et compétitive. Entretien avec Khaled Yatouji, l’un des deux fondateurs.

Monde Économique : Dans quel contexte avez-vous créé Helvetic Payroll ?

Khaled Yatouji : En 2010, mon associé Samuel Venker et moi avons eu l’idée de créer un cabinet de placements pour experts informatiques en Europe. Trois ans après, le contexte économique nous a amené à repositionner notre activité. Nous nous sommes recentrés sur le marché suisse et nous avons ouvert nos portes aux consultants de tous les secteurs, pour apporter un service méconnu en Suisse : le portage salarial.

Pour expliquer notre évolution, il faut revenir un peu en arrière. Depuis 2001, les crises se sont succédées, et on craint le monde de l’intelligence artificielle et du big data. À cela s’est ajoutée la crise sanitaire dans laquelle nous sommes toujours englués. Cette succession permanente de difficultés et de chamboulements, associée à la révolution digitale, impose aux travailleurs une grande flexibilité. Pour adoucir le marché du travail, il faut pouvoir sécuriser les parcours individuels. Le portage salarial offre cette possibilité de combiner flexibilité et sécurité. 

Monde Économique : Comment traversez-vous la crise sanitaire ?

Samuel Venker et Khaled Yatouji

Khaled Yatouji : Au plus fort de la crise sanitaire, au printemps 2020, alors que l’industrie du secteur temporaire chute de plus de 40 %, Helvetic Payroll ne perd « que » 15 %, et a, depuis, fait une remontée spectaculaire. L’explication se trouve entre autres dans la nature de nos consultants, très qualifiés, et possédant des qualités indispensables pour assurer le bon fonctionnement des entreprises. En effet, qu’ont fait les entreprises au printemps 2020 ? Elles se sont séparées de leurs collaborateurs externes mais ont toutefois gardé les externes indispensables à leur activité. Si nous avons le vent en poupe, c’est que nous répondons simplement à un besoin de compétences et de flexibilité dans un marché du travail toujours davantage sous pression. Avec le retour à la normale, il est évident que le marché des prestations extérieures va de nouveau s’amplifier. Le revenu universel pourrait d’ailleurs accompagner cette mutation. En revanche, il est nécessaire d’améliorer et de mettre à niveau les compétences des collaborateurs.

Car, de toute crise, il est possible de dégager des opportunités de création. Il faut se souvenir de l’arrivée de la voiture, qui a lentement remplacé le cheval. Certes, des métiers ont disparu. Mais combien ont été créés depuis ? Je suis convaincu que le virage du digital a à peine démarré, et qu’il va s’accélérer de plus en plus rapidement. Pour éviter la casse et transformer les risques en opportunités, les travailleurs doivent rebondir en compétences.

Monde Économique : Comment définissez-vous le portage salarial ?

Khaled Yatouji : Le portage salarial est une formule gagnant-gagnant. C’est une forme de relation de travail qui permet la rencontre entre les cadres en recherche d’activité et des entreprises en quête d’expertise, d’audit, de conseil ou de formation. Ce statut assure ainsi une sécurité au travailleur – notamment la maladie, la retraite, les accidents, le chômage. Mais il conserve sa totale autonomie quant à l’orientation de ses missions, au choix de ses clients, aux relations de partenariat, etc. La société de portage salarial gère pour lui la partie administrative, comme les contrats et la facturation, et garantit à tous les acteurs la parfaite conformité à la législation locale en vigueur (permis de travail, licences, charges sociales, fiscalité…)

Le portage salarial chez Helvetic Payroll est une solution sur-mesure offerte aux consultants : flexibilité, neutralité, conformité et compétitivité. Il est sans nul doute une des formes d’avenir du marché du travail.

Monde Économique : Concrètement, de quels outils disposent les consultants ?

Khaled Yatouji : Helvetic Payroll est né de l’idée que le travail allait être totalement modifié dans les décennies à venir, et que la digitalisation en était la clé. Samuel et moi avons pressenti que nous devions nous doter d’un système d’information hyper performant. Nous avons créé Puma Connect, un outil digital qui facilite la vie de nos consultants et de nos clients en leur offrant le 100 % numérique. Cet outil prend en charge l’intégralité des étapes de la chaîne RH et ce, jusqu’au paiement du salaire. 

Puma Connect gère les contrats et documents administratifs, les relevés d’activités et les frais, les notifications par email/SMS de la disponibilité et du paiement des fiches de salaires, la facturation en différentes monnaies, ainsi que le recouvrement, la comptabilité, etc. Chaque clic est un service rendu au consultant. Être digital n’est plus une option, mais une nécessité. Ce qui nous différencie, c’est notre longueur d’avance sur cette question : on est « natif-digital ».

Monde Économique : Qui êtes-vous, Khaled Yatouji ? Quel est votre moteur dans la vie ?

Khaled Yatouji : D’abord, j’insiste sur le fait qu’Helvetic Payroll est né du tandem extrêmement complémentaire que nous formons, Samuel et moi. À Samuel les finances, à moi la stratégie. Malgré notre succès, nous restons lui et moi ce que nous avons toujours été : simples, passionnés et accessibles. Nous gardons la tête sur les épaules et, personnellement, je porte toujours un jean et des baskets, et je vais tous les jours au travail à vélo !

Je vis en Suisse depuis vingt ans. Après des études de lettres, j’ai travaillé dix ans pour Xerox. J’ai appris l’importance du ‘Customer First’. Cette idée est centrale dans tout ce que j’entreprends. Chez nous, il y a très peu de turn-over. Certains peuvent nous reprocher d’être paternalistes ; en fait, nous attachons beaucoup d’importance au bien-être de l’équipe. Pour nous, le cœur du système, ce sont d’abord les personnes qui composent notre entreprise. Et ça marche, puisqu’entraide et bonne ambiance règnent chez nous. L’équipe compte dix-huit salariés, bientôt vingt, et c’est cette équipe qui pilote l’ensemble de la « supply chain RH 100 % numérique ».

Monde Économique : finalement, comment pourriez-vous décrire Helvetic Payroll en quelques mots ?

Khaled Yatouji : En 2020, Helvetic Payroll accueille plus de 1000 consultants salariés par mois dans les vingt-six cantons. Nous sommes implantés à Genève, Zurich, et bientôt dans une troisième ville suisse.

Nos consultants œuvrent pour plus de 500 clients, dont certaines entreprises et organisations qui pèsent lourd sur le marché suisse. Helvetic Payroll prévoit de générer 160 millions de francs en 2020. Inimaginable il y a dix ans ! On a beaucoup grandi, mais l’esprit d’Helvetic Payroll reste le même : qualité, réactivité… et ‘Customer First’. Dans cette optique, les bénéfices générés par Helvetic Payroll sont réinvestis en R&D afin de continuer à développer des services innovants pour consultants et clients.

Notre plus grande reconnaissance, c’est quand certains de nos consultants nous disent qu’Helvetic Payroll a tout compris aux besoins des travailleurs du futur.

Pour plus d’informations https://www.helvetic-payroll.ch/en/

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