L’Aquarius, l’arbre qui cachait la forêt!

17 juin 2018

L’Aquarius, l’arbre qui cachait la forêt!

Le problème des migrants fait une nouvelle fois la une et les 629 secourus en Méditerranée par le navire Aquarius vont finalement être accueillis par l’Espagne.

Cette nouvelle confrontation entre les pays européens afin de savoir qui va être le pays d’accueil pour ces nouveaux migrants a de nouveau fait polémique et des critiques se sont élevées contre l’Italie qui a refusé l’accès de ses ports aux migrants de l’Aquarius.

Depuis plusieurs années, l’Italie fait face à une affluence de migrants dans l’indifférence totale des autres pays européens qui se cachent derrière le règlement de Dublin.

On constate qu’il est plus facile d’être critique que de proposer des solutions. La France qui avait fermé la frontière de Vintimille il n’y a pas si longtemps et qui a accueilli un nombre de migrants bien en dessous de ce qui avait été prévu devrait se garder de faire des commentaires sur leur voisin.

Dans le contexte économique actuel et la montée des nationalismes, il est vrai qu’il est difficile pour les politiques de ne pas montrer des réticences. Alors il serait peut-être temps de prendre le problème à la racine. Au-delà des vrais réfugiés, la plupart d’entre eux, surtout ceux venant d’Afrique fuient des pays où le mot futur n’existe pas pour toute une population et où l’on trouve une misère, en dehors de quelques privilégiés, que nous ne pouvons pas appréhender.

Tous les pays africains ont été décolonisés, mais les colonisateurs d’autrefois ont encore une main mise totale sur leurs anciennes colonies. Ce sont eux qui mettent au pouvoir et soutiennent leurs présidents, qui n’en ont que le nom, et éliminent toute tentative de réelle indépendance car cela les empêcherait de continuer à piller ces pays sans vergogne. Le peuple européen n’en a peut-être pas conscience, mais le flux migrant ne cessera pas sans un véritable changement politique de leurs gouvernements vis à vis de l’Afrique.

Dans ce monde globalisé, nous sommes tous interdépendants et même si les partis extrêmes en rêvent, il est utopique de croire que la solution aux problèmes de migrants se résume à la fermeture de nos frontières. Il serait peut-être temps de regarder en face toutes nos contradictions et commencer à créer une Europe dont nous serons fiers de faire partie.

 

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