IMSG – une école au service de l’entreprise

5 décembre 2022

IMSG – une école au service de l’entreprise

Photo Professeur, Docteur Richard Delaye-Habermacher © IMSG

Par Eugénie Rousak

Selon une analyse de Dell et de l’Institute for the Future, 85% des métiers de 2030 n’existent pas encore, tout l’enjeu de l’enseignement repose donc sur le développement de l’employabilité des étudiants. Pour répondre à cet objectif, il est fondamental de les confronter aux réalités du monde professionnel avec la dualité école-entreprise, pierre angulaire du projet pédagogique de l’International Management School Geneva (IMSG) à travers ses programmes Bachelor, Master, MBA et Doctorat/DBA. Ainsi, les étudiants bénéficient d’une base théorique fortement ancrée dans les pratiques du marché. Échanges avec le Professeur, Docteur Richard Delaye-Habermacher, co-fondateur et doyen académique de l’IMSG.

Monde Économique : Dans cette optique de dualité école/entreprise, vos programmes de Bachelor et de Master sont conçus pour permettre aux étudiants d’acquérir une expérience professionnelle en parallèle du cursus universitaire. Comment l’IMSG les accompagne-t-elle dans cette recherche d’emploi ?

Richard Delaye-Habermacher : Durant les deux premières années du Bachelor, les étudiants suivent les cours du lundi au jeudi et ont le vendredi et le samedi pour aller se confronter à l’entreprise avec ses us et coutumes. Puis, de juin à septembre ils peuvent se consacrer pleinement à cette expérience professionnelle en Suisse ou à l’international. A partir de la troisième année de Bachelor et durant le Master, 70 % de leur temps sont consacrés à l’entreprise. Pour les accompagner dans la recherche d’employeurs, nous avons mis en place différents ateliers, comme celui d’écriture de CV ou « Les Matinales du Recrutement » durant lesquelles, sur fond de Speed Business Meeting, nous veillons à ce qu’étudiants et entreprises dans une démarche de recrutement puissent se rencontrer. C’est une stratégie gagnante, puisque 93 % de nos étudiants sont en emploi en fin de cursus. L’Ecole doit désormais servir de véritable tremplin de pré-recrutement, raison pour laquelle nous ne poussons pas nos étudiants de Bachelor à poursuivre immédiatement en Master mais, au contraire, nous leur conseillons de prendre le temps de poursuivre leur découverte, de « butiner ». Notre objectif est de former des salariés diplômés et non des diplômés chômeurs !

Monde Économique : Les entreprises suisses sont-elles ouvertes à ce type de formations duales ?

Richard Delaye-Habermacher : La Suisse fait un très bon travail sur la valorisation de l’apprentissage avant le diplôme de Maturité, mais il est vrai qu’il y a une offre très limitée concernant les études supérieures. Pourtant cette dualité donne, non seulement un sens pratique aux études pour les étudiants qui acquièrent une véritable maturité tant sur le plan professionnel et comportemental, mais pousse également les enseignants à se remettre en cause en veillant à être en permanence à jour en matière de connaissances et de pratiques. Pour ce faire, notre équipe pédagogique est composée essentiellement de praticiens disposant des grades universitaires requis. Si au lancement du projet les entreprises suisses ont eu des difficultés à appréhender le concept, nous observons un intérêt de plus marqué pour ce principe de dualité. Le nombre d’entreprises partenaires grandissant d’année en année en est une preuve manifeste.

Monde Économique : Votre offre est généraliste et propose, outre les programmes de BBA et MBA des programmes Executive Education tels que le Part-Time MBA in Business Area Development, et le Doctorate in Business Administration (doctorat professionnel) qui s’adressent à des professionnels avancés dans leur carrière. Pourquoi est-ce important de suivre une formation continue le long de sa carrière ?

Richard Delaye-Habermacher : L’Executive MBA s’adresse aux cadres en activité qui viennent rechercher une dimension stratégique, mettre à jour leurs connaissances et qui « désirent acquérir un vernis managérial » lorsqu’ils sont issus d’une formation initiale technique avant d’intégrer un organe de gouvernance. On parle davantage de « double-compétence ». Nous disposons d’un autre programme Executive Education avec le doctorat professionnel, le DBA, que suivent une trentaine d’auditeurs à travers le monde. Comme ces programmes sont 100% en ligne, mais avec un enseignant réel, ils attirent des personnalités aux cultures et carrières très différentes venant de Chine, d’Algérie, du Maroc, du Cameroun, du Congo, du Canada ou encore de la Russie et, bien entendu, la Suisse. Par la richesse des regards croisés qui en émanent, ils permettent à des cadres dirigeants désireux de transmettre d’acquérir une méthode rigoureuse pour modéliser des pratiques managériales.

Monde Économique : En plus de ce positionnement international, vous proposez également des préparations « locales » pour un public en emploi avec des Brevets fédéraux. Quelle en est la valeur ajoutée ?

Richard Delaye-Habermacher : Si les Brevets fédéraux ne sont reconnus qu’en Suisse, il s’agit néanmoins d’un enseignement très dense. C’est pour cette raison que la Confédération travaille actuellement sur une équivalence entre ce diplôme et un Bachelor professionnel. Nous travaillons d’ores et déjà sur cette base en allouant 120 crédits ECTS à l’issue de cette formation, ce qui permet aux étudiants d’intégrer, par la suite, le Bachelor de l’IMSG. D’ailleurs, l’IMSG est l’une des quatre structures reconnues par la FEP, ce qui lui permet de valider les modules des Brevets fédéraux sans avoir à faire appel à un autre organisme.

Monde Économique : L’offre éducative en ligne prend de plus en plus de place dans l’enseignement. Est-ce que l’avenir est dans le numérique ?

Richard Delaye-Habermacher : L’offre des écoles 100% online est grandissante, mais je reste persuadé que le rapport humain est fondamental. L’apprentissage ne se limite pas uniquement à la salle de cours, mais également à l’analyse des situations et comportements des autres. Il est important de voir comment les personnes s’habillent, échangent dans un cadre moins formel, interagissent dans différences environnements. Ces signaux faibles ne sont pas forcément captables via un écran. Nous restons des animaux grégaires ! Au sein de l’IMSG, nous avons un bon ancrage dans l’enseignement en présence avec 90%, même si les cours sont enregistrés et les élèves équipés, tout comme leurs professeurs, pour utiliser les outils à distance. Mais d’autres dimensions viennent renforcer l’apprentissage comme les cours de bienveillance – et oui, cela s’apprend-, le coaching personnalisé, l’éloquence mais également le sport, la méditation et la gestion des émotions qui passe par les arts culinaires ou les représentations au Grand Théâtre de Genève.

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