Le Monde Economique : Selon une récente étude, plus de 2 Suisses sur 3 utilisent Internet pour gérer leur carrière. Quel regard portez-vous aujourd’hui sur le marché du recrutement?
Olivier Pichot: Effectivement, aujourd’hui, les «chercheurs » d’emploi n’hésitent plus à contacter directement les entreprises pour lesquelles ils aimeraient travailler. Internet leur facilite les prises de contact, notamment parce qu’ils peuvent répondre à des offres d’emploi en postulant en temps réel aux annonces publiées soit par les entreprises elles-mêmes, soit par le biais des sites professionnels d’emploi tels que Jobup, monster, experteer, linkedin, etc. L’utilisation d’Internet simplifie la démarche, néanmoins, elle ne garantit pas toujours une complète discrétion.
Par ailleurs, on a constaté à plusieurs reprises que certaines offres publiées ne correspondaient à aucun poste ouvert sur le marché ! En effet, certaines de ces plateformes voire même cabinets de recrutement lancent des offres pour se constituer une base/vivier de candidats et pour se faire de la publicité indirecte. Concernant plus généralement le marché en Suisse romande, celui-ci est moins dynamique depuis deux ans car un certain nombre d’entreprises internationales qui avaient établi leur HQ EMEA ont quitté la Suisse romande, soit pour s’installer en Suisse allemande, soit pour aller s’installer à l’étranger.
Le Monde Economique : Alors que les talents sont une question stratégique pour l’entreprise, pourquoi les entreprises devraient-elles externaliser le recrutement de leurs cadres?
Olivier Pichot: Lorsque les profils de candidats recherchés correspondent à des positions stratégiques, l’entreprise sélectionnera probablement de meilleurs candidats si elle est aidée par des professionnels du recrutement, experts externes, dans la mesure où les profils stratégiques ne sont pas facilement « trouvables » mais identifiables.
Par ailleurs, la connaissance des talents stratégiques est souvent limitée au secteur dans lequel se trouve l’entreprise. Or, il est judicieux qu’elle puisse s’enrichir en recrutant un talent provenant d’un autre univers, ce qui apporte probablement encore plus à l’entreprise et l’enrichit. Enfin, recourir à une société de chasseurs de têtes permet au client d’avoir une sélection plus complète de candidats réunissant à la fois ceux qui sont en recherche mais aussi (et surtout) ceux qui ne le sont pas…
Le Monde Economique : En quoi le cabinet HRGC se distingue-t-il de ses concurrents?
Olivier Pichot: HRCG se distingue par son organisation en quatre dimensions (géographique, sectorielle, fonctionnelle et métier), par ses spécialisations et par la composition pluridisciplinaire de son équipe. La qualité de son réseau « intime » de sourcing composé de plusieurs milliers de professionnels (toutes spécialités confondues) répartis dans différents pays européens et actif depuis de nombreuses années notamment via certaines associations corporatistes, représente un avantage compétitif très important pour les clients. C’est un gage de reconnaissance comme acteur majeur sur les différents marchés mais aussi de crédibilité.
Le Monde Economique : Apparue au début des années 60 aux États-Unis, la profession de « chasseur de têtes » consiste à dénicher, pour le compte d’une entreprise, le profil adéquat à un poste à haute responsabilité. Où HRCG trouver-il le candidat idéal ?
Olivier Pichot: Partout, où qu’il soit, s’il existe, HRCG le trouvera ! Tout est question d’identification et d’approche directe, le secret de notre métier. Aucun de nos clients n’a jamais regretté de décider de travailler avec nous.
Le Monde Economique : Quelle place occupe l’éthique dans l’esprit d’un cabinet tel que HRCG qui privilégie l’approche directe?
Olivier Pichot: L’éthique est notre priorité tant concernant nos clients que les candidats que nous contactons à chaque mission et auxquels nous devons la plus grande confidentialité et discrétion. D’ailleurs, nous ne communiquons jamais le nom de nos clients sauf lorsque cela est nécessaire, et nous ne communiquons à nos clients les noms des candidats que lorsque ceux-ci nous y autorisent. Par ailleurs, plus généralement, aucune information n’est communiquée tant qu’il n’est pas nécessaire de le faire. Les prises de références des candidats en « short list » sont prises selon une méthodologie très rigoureuse.
A propos d’Olivier Pichot
Olivier Pichot est Co-Managing Director du cabinet HRCG et a plus de 20 ans d’expérience dans les domaines des ressources humaines, du consulting et de la chasse de tête.