Interview de Sandra Jacot fondatrice de la société ADL publicité, une agence de réalisations publicitaires installée dans la région de Neuchâtel.
Monde Economique ; Vous avez créé votre agence il y a dix-sept ans en vue d’aider les entreprises à booster leur image. En quoi cela consiste ?
Sandra Jacot : Effectivement, mon travail consiste à conseiller les entreprises désireuses d’être vues en leur proposant de mettre en valeur leurs logos (marques) ou visuels sur différents supports. Parmi eux on compte les réseaux sociaux, à l’occasion de la promotion ou de la création de leurs pages, le branding de leurs véhicules d’entreprises et de transports publics. A cela peut s’ajouter l’installation sur les surfaces disponibles situées à l’intérieur comme à l’extérieur de l’entreprise de panneaux ou d’enseignes publicitaires ou de signalétiques directionnelles. Autre particularité de notre panoplie de services, nous pouvons proposer des supports permettant de transformer un chantier de construction en objet de communication. Pour mener à bien ces projets de publicité sur des lieux spécifiques, nous utilisons des bâches promotionnelles, des panneaux de chantiers, des displays et bien d’autres supports. Mon équipe et moi proposons également différents films que nous pouvons poser sur les vitres ou vitrines de l’entreprise avec leurs logos et du texte. En sus d’être des outils publicitaires, ces films ont aussi une fonction utilitaire car ils peuvent créer plus d’intimité sur un lieu de travail ou servir de « coupe-lumière ».
Monde Economique : Dans un contexte fortement concurrentiel, la définition d’une bonne identité visuelle relève de la survie pour les entreprises. Quel est le processus qui permet d’avoir une démarche cohérente en ce domaine ?
Sandra Jacot : A l’heure actuelle, pour augmenter son chiffre d’affaire et diversifier sa clientèle il est indispensable de se démarquer dans son domaine professionnel. Et cela exige que l’entreprise soit visible de façon régulière. Selon moi, la démarche la plus cohérente pour atteindre un tel objectif consiste à être visible autant que faire se peut à la fois sur les réseaux sociaux ainsi que sur tous les supports de communication physiques, comme les panneaux d’affichage appartenant à l’entreprise. Ainsi la clientèle qui afflue peut apprécier la qualité des services proposés par l’entreprise, afin que le bouche à oreille opère et que la boucle se fasse et provoque un effet amplificateur. En outre, il est recommandé de mettre en place un dispositif d’amélioration permanente des campagnes de communication en cours de route afin de les adapter aux avancées technologiques et au marché qui lui aussi évolue.
.Monde Economique : A notre époque on parle de plus en plus de pollution visuelle. Que doivent faire les entreprises pour avoir une communication visuelle non agressive ?
Sandra Jacot : Je pense qu’il est indispensable de suivre les tendances et le mouvement du marché ainsi que l’évolution des mœurs et opinions de sa communauté de référence, si je peux m’exprimer ainsi.
Pour attirer l’attention il me semble plus pertinent de communiquer sporadiquement de façon originale, percutante ou décalée, plutôt que de façon récurrente avec un contenu très souvent simpliste et ennuyeux. C’est cette dernière approche qui risque de provoquer «une pollution visuelle» et d’ennuyer les prospects. En Suisse nous sommes très pudiques, les entreprises communiquent souvent de manière discrète et soporifique au lieu de se montrer et de privilégier l’impact, l’audace et le buzz. Par exemple, une publicité sur un véhicule qui recouvre les 2/3 de ce dernier sera plus percutante que celle recouvrant seulement 1/3
Monde Economique : Pour le chef d’entreprise, la construction d’une bonne image visuelle est un investissement. Comment évalue-t-on son rendement ?
Sandra Jacot : Pour évaluer les retombées d’une campagne de publicité, il est obligatoire d’organiser régulièrement des enquêtes de satisfaction auprès de la clientèle. C’est en exploitant les résultats de ces dernières qu’une entreprise peut adapter ou modifier sa stratégie de communication en fonction des réalités du marché. En revanche il est difficile de mesurer avec précisions les retombées de certains types de campagnes publicitaires. C’est le cas par exemple de la publicité sur les véhicules. Comment identifier au sein du portefeuille de commande d’une entreprise les clients qui ont acheté un produit ou un service après avoir vu une publicité sur un véhicule. Nous faisons beaucoup de marquage de véhicules et même après plus de 22 ans dans mon domaine d’activité, je n’ai jamais trouvé le moyen de mesurer ceci. A mon sens, il faut être partout, sur tous les supports ou plateformes afin que les personnes qui auront besoin de vos prestations le jour « J » pensent à votre entreprise.
Monde Economique : Une grande visibilité n’est pas forcément synonyme de qualité de service. Pensez-vous que la construction d’une identité visuelle va de pair avec la mise en place d’une démarche qualité au sein de l’entreprise?
Sandra Jacot : Une grande visibilité ne fonctionnera jamais sans le bouche à oreille, et le bouche à oreille ne fonctionnera jamais sans un service à la clientèle de qualité. Donc oui ces deux démarches sont de toute évidence complémentaires. L’une ne peut se concevoir sans l’autre. C’est pour cela qu’une campagne de publicité se doit d’être le reflet de ce que l’entreprise est réellement au quotidien. C’est la condition sine qua non pour transformer les dépenses de communication en investissement rentable à court, moyen et long terme. Malheureusement beaucoup de structures n’adhèrent pas à ce schéma ou ne le prenne pas assez en considération. Ceci tout simplement parce que leurs dirigeants raisonnent en termes de communication de prestige et non en termes de communication utile. Ainsi ils se retrouvent dans une démarche où ils vendent du rêve et non de la réalité. Ce qui peut décevoir les clients potentiels.
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