Photo © CCIG
Vincent Subilia directeur général de la CCIG
Du 21 au 23 juin 2023, un événement d’envergure mondiale se tiendra à Genève : la 13e édition du Congrès mondial des chambres, co-organisé par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Genève (CCIG), la Chambre de commerce internationale (ICC) et sa Fédération mondiale des chambres (WFC). Il s’agit d’une première pour Genève, qui accueillera cette rencontre internationale généralement située sur un continent différent tous les deux ans. Ce congrès aura pour thème central le « multilatéralisme au service de la paix et de la prospérité ». Il mettra en avant l’importance des entreprises dans le cadre du multilatéralisme, avec comme objectif commun la construction d’un futur plus prospère et durable pour tous. Rencontre avec Vincent Subilia, Directeur général de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Genève (CCIG)
Monde Economique Qu’est-ce qui a motivé le choix de Genève comme ville hôte pour cette 13e édition du Congrès Mondial des Chambres ?
Vincent Subilia Genève constitue le berceau et le bastion du multilatéralisme ; en ces temps troublés, l’esprit de Genève – synonyme de dialogue – s’impose plus que jamais.
Monde Economique Pourquoi le thème du « multilatéralisme au service de la paix et de la prospérité » a-t-il été choisi pour ce congrès et comment se manifeste-t-il dans le programme du congrès ?
Vincent Subilia Le Congrès est coorganisé avec notre « maison-mère », la Chambre de commerce internationale, plus importante institution économique au monde (représentant 43 millions d’entreprises dans 130 pays) ; celle-ci fut fondée en 1919, sur les ruines de la Grande Guerre, par des entrepreneurs qualifiés de « marchands de la paix », leur ambition étant de neutraliser les velléités belliqueuses au moyen d’une collaboration économique accrue entre Etats. Un siècle après, cette vision est plus d’actualité que jamais.
Monde Economique Quel rôle jouent les entreprises et les Chambres de Commerce dans la promotion du multilatéralisme et comment cela contribue-t-il à un avenir plus durable et prospère ?
Vincent Subilia Les Chambres de commerce incarnent – depuis la fondation de la première d’entre elle à Marseille en 1599 – l’entrepreneuriat, qu’elles défendent et promeuvent ; la dimension internationale est également inscrite dans leurs gènes. A ce titre, elles sont le porte-voix global des entreprises. Durabilité et innovation constituent par ailleurs les axes stratégiques de la CCIG qui porte la voix de l’économie genevoise depuis 158 ans.
Monde Economique En quoi cette édition du congrès diffère-t-elle des précédentes et quels sont ses points forts spécifiques?
Vincent Subilia : Le Congrès mondial se déroule chaque deux ans sur un continent différent. L’édition genevoise, 13e du nom, en est vraisemblablement la plus importante avec 1’500 décideurs attendus, issus de 130 pays, autour de 140 orateurs de premier plan. Les Chambres de commerce ont vocation à servir la communauté des affaires, et donc leurs Membres ; à ce titre, un accent sera mis sur les entreprises, suisses et internationales, dont nombre de dirigeants sont attendus. Nous nous réjouissons de les accueillir durant les 50 conférences prévues, de même que parmi les 50 exposant prévus à Palexpo.
Monde Economique Quelles opportunités offre ce congrès aux entreprises locales et comment peuvent-elles en tirer le meilleur parti ?
Vincent Subilia : La Congrès offre une place de marché physique (mais également digitale, au moyen d’une App alimentée par l’intelligence artificielle) unique, au carrefour de l’économie et du politique, entre local et international, à l’image de la mission des chambres de commerce.
Monde Economique Quels sont les défis futurs des Chambres de Commerce et comment envisagez-vous leur évolution dans les années à venir ?
Vincent Subilia : Les défis sont multiples, dans un monde dont la seule certitude est l’incertitude. Même si d’aucuns questionnent le rôle des Chambres, en allégeant que les relations d’affaires s’identifient sur Internet, la réalité est autre : les mises en relations qualifiées, à visage humain, telles qu’opérées par les nos institutions sont plus essentielles que jamais. J’en veux pour preuve le dynamise qu’affiche la CCIG, laquelle engrange aujourd’hui un nombre d’adhésions record.
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