LA 2EME EDITION DU SALON DE L’ENTREPRISE A LUBUMBASHI (KATANGA BUSINESS MEETING)

15 juin 2015

LA 2EME EDITION DU SALON DE L’ENTREPRISE A LUBUMBASHI  (KATANGA BUSINESS MEETING)

La deuxième édition du salon des entreprises (Katanga Business Meeting) qui s’est déroulée à Lubumbashi a été une nouvelle occasion pour neuf secteurs d’activité (automobile et équipement, infrastructure et construction, mines et industrie, banques et Finance, technologies de communication (IT), transports et logistique, services aux professionnels, services au particuliers), de mettre en avant leur savoir-faire.

¨ Rappel historique et données géographiques :

La ville de Lubumbashi est le chef-lieu de la Province du Katanga (deuxième parmi les provinces du pays par sa superficie). La province située au sud de la République Démocratique du Congo compte 3 villes : Likasi, Kolwezi et Lubumbashi (chef-lieu). On y trouve un climat de type tropical humide caractérisé par une saison sèche et froide, ainsi qu’un climat tempéré dans l’autre région de la province. Le plateau du Katanga accueille de nombreuses fermes d’élevage et d’agriculture, ainsi que d’importants riches gisementsde cobalt, cuivre, fer, radium, uranium, et diamant. La région comprend plusieurs groupes ethniques

Ce salon d’affaires a vu la présence de personnalités de la région et d’environ 165 exposants. L’objectif étant l’amélioration du climat des affaires. En sus des expositions, des conférences et ateliers ont eu lieu avec comme point de réflexion les possibilités de croissance, la gouvernance, la place des femmes katangaises comme pilier de la société et bien entendu l’agroalimentaire.

Les opportunités de croissance ne peuvent s’entrevoir que dans un cadre de stabilité des institutions et la présence d’un climat propice au bon déroulement des affaires. En effet, l’éthique des affaires pour le développement des entreprises en RDC est l’un des préalables pour une croissance et un démarrage économique. L’enclenchement d’un dynamisme économique est favorisé par la responsabilité individuelle, l’esprit d’entreprise, l’allocation optimale de ressources et l’encouragement au travail productif en vue d’une saine croissance économique. L’éthique des affaires suppose ainsi des valeurs que sont la responsabilité, la subsidiarité, la dignité par le travail qui engendrent a fortiori une équité dans les termes de l’échange en vertu de la destination universelle des biens. Celle-ci suppose que l’ensemble des acteurs doivent être habités de vertus cardinales que sont la force, la tempérance, la justice et la prudence. Comme la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, la RDC est affectée par des maux que sont la corruption, la défaillance de l’administration centrale.

Un autre préalable indispensable pour l’assainissement du climat des affaires est la bonne gouvernance traduit par une forte confiance en les institutions et les dirigeants, entraînant ainsi un afflux d’investissements ; la transparence amenuise la corruption. Selon l’African Progress Panel, plus de 7 millions d’enfants ne sont pas scolarisés en RDC qui affiche des taux de malnutrition et de mortalité infantile les plus élevés.

La condition de la femme

  • Celle-ci joue un rôle central dans la vie familiale bien que très peu incluse de façon formelle dans le tissu économique. Après enquête, 89% de femmes vivent en dessous du seuil de pauvreté au Katanga. Lutter contre la pauvreté qui sévit chez la femme pourrait être résorbé par l’accessibilité au travail indépendant dans la cadre de structures d’encadrement. Le bénéfice d’une formation est la clé au développement économique et social concourant ainsi au développement intégral.

Le secteur agricole, la paysannerie sont minés par un abandon au profit des activités minières. Au fil des ans, le niveau de production des fermes a baissé où l’on a observé un déclin Les petites unités se composent de maraichage, élevage de petits bétails, élevage de volailles. L’absence d’un réseau structuré d’organisations paysannes de taille importante, le manque d’intrants de semences améliorées, de dépôts d’entreposage, de moyens de locomotion pour acheminer le produit agricole ainsi qu’un encadrement adéquat d’agronomes sont un frein à son éclosion. Une future vision est axée sur l’agriculture semi industrielle.

  • L’effort entrepris en vue d’un assainissement du climat des affaires suscite de l’optimisme au sein des différents opérateurs économiques et potentiels acteurs qui n’hésitent pas à exprimer leur confiance dans le gouvernement provincial. Cependant, la province n’étant pas décorrélée du reste du pays, une stabilité de l’ensemble du pays serait propice à accroître la confiance des investisseurs.
Nathalie Kemadjou

 

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