LA BONNE CONCENTRATION, CE GAGE D’EFFICACITE AU TRAVAIL

5 mai 2015

LA BONNE CONCENTRATION, CE GAGE D’EFFICACITE AU TRAVAIL

La concentration – question de choix de priorités et de degré d’implication dans l’activité poursuivie.

Depuis les premiers jours de l’école jusqu’à la fin de notre vie active, et même au-delà, nous en avons besoin. Et encore ! – la bonne concentration est la clé de la réussite et par là de ce sentiment tant recherché de confiance en soi, de satisfaction personnelle, de bien-être et même de bonheur. Au contraire, l’absence même temporaire de concentration déstabilise, irrite, aigrit.

Mais comment maintenir notre attention constamment fixée sur les choses que nous devons faire ? Sachons d’abord qu’il y ait des activités qui bénéficient tout naturellement de cette attention mobilisée et ciblée que nous appelons concentration. Celle-ci est toujours au rendez-vous pour nous accompagner dans des choses qui nous passionnent ou dans lesquelles tout simplement nous nous complaisons. Le même effet, on l’atteint, dans les tâches que nous avons désignées comme une priorité et qui mobilisent nos facultés mentales et intellectuelles. Dans les trois cas, on est en présence d’une forte implication (rationnelle mais aussi émotionnelle et jouissive) dans le travail poursuivi.

Mais alors que dans ces trois cas la concentration est quelque chose de pratiquement déjà acquis et évident, comment faire pour la convoquer lors d’un travail qui, sans forcément être prioritaire (et encore moins plaisant ou passionnant), est important, et nécessite d’être réalisé avec soin et précision ? S’il s’agit d’une activité plus routinière, là on peut encore compter sur une certaine concentration : elle ferait partie de la pratique quotidienne de cette activité, donc de l’habitude. Pourtant, étant à son tour « routinière », ce type d’attention sera dépourvue d’intensité et d’acuité.

Pour que toutes les caractéristiques d’une bonne concentration, à savoir – acuité, intensité et encore lucidité, clairvoyance, finesse du discernement et sens de pénétration – soient au rendez-vous, il faut s’assurer qu’un certain nombre de préalables soient remplis. Est-il nécessaire de préciser que, parmi ces derniers, ceux qui semblent les plus élémentaires – avoir bien mangé et bien dormi – sont en même temps les plus importants ? Qui n’a pas expérimenté un lamentable effondrement de sa capacité de concentration après une nuit blanche ou un sommeil insuffisant ? Quant à la nourriture, elle est à son tour essentielle à l’activité cérébrale dont dépend étroitement le maintien d’un bon niveau d’attention, de cette attention appliquée que représente en effet la concentration.

La concentration – question aussi de bonne et saine alimentation du cerveau. Quelques conseils.

De quantité suffisante et de qualité satisfaisante, la nourriture doit en outre contenir au moins quelques-uns de ces aliments appelés « aliments du cerveau » qui ont la vertu de stimuler le travail de ce dernier et de contribuer à l’amélioration de la concentration et de la mémoire. Il s’agit notamment de l’avocat, des lentilles, des pois chiches ainsi que de tous les fruits et légumes de coloration orangée ou rouge qui, abondant en bétacarotène, aident, une fois absorbés par l’estomac, à la production de la vitamine A. Or, celle-ci est très utile pour le bon fonctionnement du cerveau.

Et le café dans tout cela – le café qui, réputé être un booster, est consommé par des millions de gens dans le monde sur leur lieu de travail (souvent à plusieurs reprises et dans ses variantes les plus fortes – l’espresso et le ristretto) dans l’espoir même d’optimiser leur efficacité au travail ? La vérité est – et certains ne l’expérimentent que trop souvent ! – que le café fonctionne d’après le mécanisme des substances addictives : booster souvent assez puissant, il permet une baisse critique de la concentration, une fois son action sur le cerveau épuisée. En réalité, cette baisse n’est pas ressentie de la manière plutôt « soft » dont elle se présente quand elle advient par l’effet d’une fatigue « normale », celle qui logiquement s’installe au bout d’un certain temps passé à travailler. L’épuisement de l’effet du café peut, lui, provoquer un véritable malaise, une sensation d’embrouillement, d’obscurcissement de la pensée et de la vision globale des choses, de perte de contrôle sur la situation. Il est donc préférable de confiner le délicieux breuvage, dont on aime tellement la noire chaleur si réconfortante, à la seule sphère des petits plaisirs de la vie ; en tant que « booster », il peut s’avérer plus profond qu’il ne paraît dans sa petite tasse. En paraphrasant un célèbre dicton, on peut dire que l’ effet de la déconcentration – allant jusqu’à une déstabilisation générale – provoquée par le café est une boisson qui finalement se boit froide.

 

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