Situation :
Brussel pousse les employés de la Commission européenne à utiliser l’application Signale qui fonctionne comme WhatsApp, mais offre davantage de sécurité et de cryptage des données.
En 2018, des milliers d’échanges diplomatiques avaient fuité et ont motivé cette démarche.
Analyse :
Les diplomates ont des protocoles très clairs pour les échanges et communications confidentiels, mais il y a un flou réglementaire concernant les échanges moins sensibles. Le but de cette démarche et de proposer une application commune qui est « approuvée ». Le problème d’applications commerciales de type WhatsApp est qu’elles sont détenues par des compagnies qui cherchent à faire du profit ; et donc, d’une façon ou d’une autre, trouve une manière de monétiser les échanges. L’application Signale créée en 2013 offre un excellent niveau de confidentialité des échanges (message et voix) ainsi qu’une grande transparence sur les protocoles utilisés, etc.
Avis personnel :
Depuis toujours je recommande à tout le monde d’utiliser Signale pour leur échange sensible. Le protocole cryptographique a été testé et éprouvé par la communauté (contrairement à Telegram).
Le point intéressant dans cette démarche est que les gouvernements sont en train de pousser les compagnies comme Signale et WhatsApp à diminuer la qualité de leur sécurité afin de pouvoir espionner les conversations, mais en parallèle ils poussent à ce que leurs diplomates l’utilisent pour la qualité de leur sécurité…
Nous donc revoilà à la case de départ dans les crypto-wars : devons-nous diminuer la sécurité des nos application pour permettre aux forces de l’ordre d’intercepter des messages de criminel, terroriste, conjoint abusifs, pédophiles, etc. avec le risque que ces derniers puissent abuser de la diminution de la sécurité pour encore plus facilement commettre leur crime…
Steven Meyer
Partner & CEO
Ing. EPFL, CISSP