La gentillesse se définit par un comportement altruiste, la volonté de prendre soin des autres, de ne pas brusquer. Elle est synonyme de bonté et renvoie à des qualités comme la sympathie, la générosité, l’empathie et la bienveillance. Elle vise à prendre en considération autrui, à tenir compte de ses besoins et à lui accorder de la place. La gentillesse évoque la douceur, mais aussi l’humilité, le respect, la sollicitude. . Alors posséder cette qualité, est-ce que ça pourrait nous desservir ou est-ce une force?
C’est une qualité facilement attachée aux femmes, qui dans les sociétés traditionnelles s’occupent des enfants et des personnes âgées. Il s’agit peut-être d’une première piste de compréhension de l’assimilation de la gentillesse à la faiblesse. Les femmes ne sont-elles pas considérées par notre société comme étant le sexe faible ? D’ailleurs, dire d’un homme qu’il est gentil est rarement pris comme un compliment et bien des hommes pourraient appréhender cela comme une remise en cause de leur virilité.
Par ailleurs, le philosophe Emmanuel Jaffelin s’est intéressé à la question de la gentillesse et il donne une autre explication sur le fait que la gentillesse soit si souvent vue comme de la faiblesse dans son ouvrage « Éloge de la gentillesse ». Il souligne en effet que le terme désignait les nobles, les « gentilshommes » et donc l’aristocratie, vaincue à la révolution française.
En 2012, Google s’est lancé le défi de découvrir les secrets de l’efficacité des équipes qui obtiennent les meilleurs résultats. Les chercheurs en charge de l’étude ont analysé le fonctionnement de 180 équipes en récoltant de très nombreux éléments allant de l’âge des collaborateurs à l’organisation interne. Ils ne parvenaient pas à dégager de modèle unique.
C’est lorsqu’ils se sont intéressés aux comportements et aux règles tacites régissant les échanges dans les équipes observées qu’ils ont pu identifier deux éléments communs aux équipes les plus efficaces : la liberté de s’exprimer et l’empathie existant entre les membres du groupe. Ils ont mis en évidence que ces deux points permettaient l’émergence d’un sentiment de sécurité psychologique.
Les équipes se sentent en confiance parce qu’elles évoluent dans un climat de respect mutuel et l’étude montre que cela impacte directement les résultats et les performances du groupe. Attention, l’excellente productivité est également corrélée à d’autres éléments, comme une culture d’entreprise saine ou encore des objectifs clairs.
Nous vivons dans une société où la compétition est tellement valorisée, qu’elle semble la norme. Pourtant les civilisations humaines se sont développées grâce à la coopération et l’entraide au sein des communautés. Il s’agit finalement de savoir trouver un bon équilibre. S’ouvrir aux autres, se soucier d’eux, proposer son aide, mais sans devenir pour autant une “bonne poire ». La productivité et l’efficacité sur du long terme se construisent finalement dans un bon équilibre entre le respect de soi-même et celui des autres.
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