La Globalisation: Solution ou problème?

8 janvier 2019

La Globalisation: Solution ou problème?

Dans le monde globalisé et ultra- digitalisé qu’est le nôtre, il est difficile de rester à l’abri des grandes secousses politiques, économiques et écologiques. Leurs ondes sismiques se propagent à l’échelle planétaire avec une rapidité vertigineuse. 

Aujourd’hui, les effets du dernier en date grand séisme – la crise de 2008 – sont en train de s’estomper et la reprise économique, amorcée il y a deux ou trois ans, se confirme chaque jour davantage.  Très sensible  en Europe de l’Ouest et en Amérique du Nord où elle fait souffler un vent d’optimisme et de confiance , cette reprise ne doit pourtant pas laisser les pays occidentaux dans l’illusion d’une  bataille définitivement gagnée  ni de la pertinence éclatante de leur modèle économique.

Car, en l’absence de réformes poursuivies en profondeur, la croissance peut s’avérer bien fragile et rester piégée par les mêmes problèmes qui, en 2007-08, avaient déclenché la crise des « subprimes » et qui ne tarderaient pas à provoquer un nouveau séisme mondial.  

D’autre part, tout en se félicitant – avec optimisme modéré et prudent, si possible ! – de la reprise économique qui se manifeste dans ses pays, l’Occident ne doit pas ignorer les pays sous- développés qui à leur tour font partie de notre monde globalisé et qui, comme tels, participent à la dynamique de l’économie mondiale. Il faut aider ces pays à se développer et à faire relever leur niveau de vie, impératif sans lequel on ne fera que consacrer le développement « hémisphérique » de l’économie, un développement inégal qui tôt ou tard aura des conséquences  négatives pour tous – tant pour l’Est pauvre que pour l’Occident actuellement riche et tant pour le Sud démuni que pour le Nord réputé aujourd’hui comme prospère. 

Notre monde globalisé fonctionne comme un organisme vivant dont les parties sont  étroitement liées  par des rapports complexes d’interaction et d’interdépendance. S’ils restent non résolus, les problèmes des uns peuvent facilement devenir les problèmes des autres et provoquer des situations critiques dans des points éloignés du globe.

Il en va de même pour les problèmes écologiques.  Là aussi, la question d’une nouvelle conscience se pose qui prenne en compte le développement globalisé de la planète et  s’imprègne d’une responsabilité écologique accrue. Certes, il est difficile de nier que ces dernières années, on assiste à une telle prise de conscience des problèmes environnementaux mais pour l’instant, celle-ci reste timide et marquée par des incertitudes et des contradictions.  Nous sommes, par exemple, capables de protester avec acharnement contre les centrales nucléaires, tout en rechignant, dans notre quotidien le plus immédiat, de faire le tri entre l’indispensable et le superflu et tout en peinant à nous débarrasser de  nos vieilles habitudes de consommateurs pollueurs.

On ne peut certes pas arrêter  le progrès, ni même la fuite en avant  qu’on nous impose, mais on peut les poursuivre d’une manière plus responsable.

A l’échelle planétaire, des solutions doivent être trouvées pour sauver des forêts et de grands espaces naturels. Cela aura comme conséquence bénéfique non seulement la protection de la nature mais aussi le fait de rendre notre planète une meilleure place de vie pour l’homme. 

Le monde de demain sera multiple ou ne sera pas. Les défis de ce monde seront à leur tour multiples. Sachons leur faire face à la fois avec courage et sagesse pour éviter de devenir victimes de nouvelles crises et catastrophes et être contraints à changer… par la force des choses.

 

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