La crise a obligé les directions des entreprises à modifier leurs stratégies pour rester concurrentielles dans un environnement économique qui s’essouffle. On a ainsi réduit les effectifs, bloqués les investissements et accepté de diminuer ses marges pour rester dans la compétition.
Le mot d’ordre est : Survivre à la crise… !
Les évènements organisés par différentes institutions au cours de l’année 2012 ont permis à la fondation Net-Care.CH de s’adresser aux chefs d’entreprises, aux responsables RH, aux spécialistes de la sécurité au travail qui ont ainsi pu entendre un message innovant et débattre d’un sujet essentiel : la santé ! On ne parle plus de la santé en entreprise mais de la santé via l’entreprise, un changement de paradigme qui positionne le sujet à l’inverse de nos habitudes.
En ma qualité de président de la Fondation Net-Care.CH (www.net-care.ch) et fils d’un centenaire émérite, dynamique et en bonne santé jusqu’à son décès accidentel, je déclare avec conviction que mon père, Jean de Toledo, n’aurait jamais vécu aussi vieux et en bonne santé sans la mise en pratique au quotidien d’une stratégie santé. Ne pas avoir de stratégie pour sa santé revient à la confier au hasard. Aucun manager ne confierait son entreprise au hasard… Qu’en est-il de sa santé ?
Développer sa stratégie personnelle de santé
La démarche est des plus simples et ne fait appel, somme toute, qu’à l’intérêt que chacun peut avoir à rester en bonne santé. Sur la base de quelques analyses biologiques courantes et bon marché, il faut compter environ 30 minutes pour répondre à un questionnaire. Le résultat : des outils permettant à chaque personne d’améliorer sa santé et sa productivité en respectant la loi sur la santé au travail.
Les résultats personnels et les recommandations sont fournies par courriel sur une base totalement anonymisée. En fonction de l’intérêt suscité par cette démarche individuelle, des programmes complémentaires peuvent être développés et mis en œuvre.
Il est évident que le message de ma Fondation est une petite révolution dans l’environnement professionnel dans la mesure où son discours va plus loin que les obligations issues des directives MSST car elle inverse le paradigme en instituant l’entreprise comme un vecteur privilégié de la promotion de la santé.
Le patron ne peut pas être en bonne santé à la place de ses employés.
L’individu passe en moyenne plus de 61% de son temps d’éveil au travail et on ne peut ignorer que l’entreprise influence sa santé. Cette réalité amène tout naturellement à envisager de faire de l’entreprise un environnement favorable pour la promotion de la santé aux employés. En faisant cela, l’entrepreneur transforme la contrainte légale relative à la santé en plusieurs opportunités pour son entreprise :
-Celle de devenir un vecteur efficace de la promotion de la santé,
– Celle d’augmenter significativement les chances de chacun de vivre longtemps en bonne santé,
– Celle d’améliorer durablement la productivité individuelle et donc aussi collective.
L’entrepreneur d’aujourd’hui a une opportunité intéressante à saisir, car la promotion de la santé contribue à l’augmentation de la productivité, la diminution des coûts élevés de l’absentéisme et du présentéisme, et elle favorise l’émergence d’une collectivité motivée à donner le meilleur d’elle-même. Et « last but not least », elle privilégie la pertinence de données mesurables comme instrument de compétitivité.
Jean-Philippe de Toledo
Pharmacien
MBA-Diplômé en Education Thérapeutique du patient