La sécurité au travail, quand le travailleur prend le dessus sur la production

23 août 2016

La sécurité au travail, quand le travailleur prend le dessus sur la production

Après un développement incontrôlable au cours des Trente Glorieuses, le travail dans nos sociétés occidentales est devenu un sujet de préoccupation. En quelques années, il a fallu encadrer les conditions de travail et récupérer le retard en ce qui concerne la sécurité du travailleur. C’est aujourd’hui, chose faite !

L’expansion économique de l’après-guerre et le plein emploi

La notion même de plein emploi fait aujourd’hui rêver les entrepreneurs comme les salariés. Et pourtant, entre 1945 et 1975 environ, dans cette période d’après-guerre, les sociétés occidentales ont connu cette absence de chômage et ce développement économique incessant.

Les entreprises embauchaient en masse pour reconstruire, et les salariés découvraient alors les plaisirs de la consommation. Cette demande soutenue suscitait l’appétit de nouvelles entreprises, qui participaient alors à ce recrutement massif, et ce dernier renforçait logiquement la croissance de la consommation. Ce cercle vertueux fut la principale caractéristique de ces Trente Glorieuses, durant lesquelles l’objectif commun du monde occidental visait à accroitre encore et encore la production et donc les richesses.

C’est le ralentissement de la croissance, aggravé par les chocs pétroliers des années 1970, qui mit fin à cette période prospère de fort développement économique.

Le ralentissement de la croissance, l’occasion de se pencher sur les conditions de travail

Le choc a été brutal, et les entreprises ont dû s’adapter à ce changement. Il ne fallait plus penser uniquement aux moyens de produire plus mais aux outils à utiliser pour produire mieux et moins cher. C’est à cette époque, que s’est opérée cette modification de la réflexion sur le travail avec la prise en compte du domaine HSE, acronyme pour Hygiène, Sécurité, Environnement.

Les évolutions furent lentes et concernèrent l’ensemble des conditions de travail. L’entreprise prenait ainsi en compte son coût de production le plus élevé, à savoir sa masse salariale. Dès le milieu des années 1980, la sécurité (et donc la protection) du travailleur fut au centre des préoccupations. Un accident de travail coûtait cher à l’entreprise, et au coût financier s’ajoutait celui du remplacement du (ou des) salarié(s) concerné(s).

Entre organisation des tâches et équipements, la sécurité au travail comme priorité des ressources humaines

Aujourd’hui, cette quête d’une sécurité toujours accrue s’est imposée comme l’un des objectifs prioritaires de tous les services ressources humaines. Mais il était utile de rappeler que cette prise en compte reste une invention récente des sociétés occidentales.

Désormais, l’organisation du travail prend en compte les risques liés à chaque opération (chutes, travail dans des conditions extrêmes, gestes répétitifs, …) et le poste de travail est équipé en conséquence.

D’un autre côté, depuis les protections auditives Engelbert Strauss jusqu’aux chaussures de sécurité (ici) , le salarié dispose de tous les équipements nécessaires à sa protection, et ce même lorsqu’il est confronté à des risques spécifiques et particuliers. De la sorte, non seulement les conditions de travail s’en trouvent considérablement améliorées, mais la sécurité du travailleur gagne en efficacité.

 

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